Fassou Goumou, désormais ancien président de la délégation spéciale de N’Zérékoré, a été démis de ses fonctions dans la nuit du 10 mars dernier, à travers un arrêté du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, pour « faute lourde ». Mais, son limogeage a suscité assez d’interrogations dans la capitale de la région forestière.
Interrogé dans la soirée d’hier mardi, 11 mars 2025, le principal concerné a apporté des explications autour de cette affaire qui a surpris les habitants de la commune urbaine.
« Avant ma nomination, j’avais fait un accident au cours duquel j’ai eu une fracture au niveau du pied. Cela faisait presque 4 ans avant ma nomination. Quand j’ai été nommé, après les 2 ans, il fallait forcement aller me traiter d’abord parce que le fer qui était dans mon pied me faisait très mal et je n’étais pas à l’aise avec ça. C’est ainsi que j’ai fait la demande au préfet, il a transmis pour que j’aille en Inde pour mon traitement. Quand je suis parti à Conakry, le ministre a reçu, mais il n’a pas pu répondre vite, et je me suis retourné ici vers le 31. Le 3, on m’a appelé pour me dire que le ministre a signé mon autorisation d’absence. Je suis parti en inde et j’ai fait un mois et quelque là-bas. À mon arrivée, il y a deux semaines environ, je suis resté à la maison pendant ces deux (2) semaines, à la suite du long voyage-là. Pendant ces deux (2) semaines, je suis venu deux (2) fois ici (à la mairie). Maintenant, hier (lundi 10 mars 2025), j’ai entendu la décision-là », a expliqué Fassou Goumou.
Poursuivant, monsieur Goumou a évoqué les raisons de son limogeage qui, selon lui, sont liées au prolongement du délai qui lui a été accordé par le ministre de l’administration du territoire.
« Vous savez, on ne peut pas donner tort à l’autorité de tutelle. Ils ont dit faute lourde. Je suis d’accord parce qu’en principe, le temps qu’ils m’ont accordé était de 25 à 28 jours comme ça. Mais, j’ai fait un mois et deux semaines environ. Mais c’était dû à l’instruction des docteurs (médecins traitants), puisque la santé avant tout. La faute lourde dont vous parlez, c’est parce que le ministre m’a donné une autorisation de 25 à 28 jours, et j’ai fait plus d’un mois et quelques jours. Vu l’instruction des médecins, je ne pouvais rien. Je reconnais cette faute-là, et je me remets à ce que le ministre a dit », a-t-il précisé.
Malgré son limogeage intervenu dans un contexte sanitaire qui l’affaiblit physiquement, Fassou Goumou dit continuer la marche avec le Président Général Mamadi Doumbouya, notamment avec son mouvement de soutien.
« Même le samedi passé, les présidents des délégations spéciales des dix (10) sous-préfectures et des cinq (5) préfectures étaient là chez moi. On a tenu une réunion pour le même mouvement (de soutien) dont je suis le coordinateur. Et, c’était pour voir comment aller pour installer les bureaux dans toutes les 73 communes urbaines et rurales en Guinée forestière. Je ne vais pas lâcher le mouvement qui soutient le Général Mamadi Doumbouya. J’assume ça. J’ai déjà commencé ce mouvement avec les présidents des délégations spéciales. Je ne peux pas lâcher parce qu’on m’a démis de mes fonctions. Tout ne s’arrête pas seulement à être président de la délégation spéciale. Je suis un citoyen, et je sais ce qui est bon et ce qui n’est pas bon. J’ai vu ce que le Général Mamadi Doumbouya est en train de faire, on doit le soutenir. C’est pourquoi ce mouvement est là pour soutenir le Général Mamadi Doumbouya, surtout que les présidents des délégations spéciales des autres préfectures et sous-préfectures ont accepté que je reste encore à la tête de ce mouvement », a dit Fassou Goumou.
De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com
Tél : (+224) 620.58.60.02