Aziz Sylla jugé pour viol à Conakry : « Elle m’a même rendu visite en prison… »

Le jeune Abdallah Aziz Sylla, se disant entrepreneur, est jugé pour viol sur mineure suivi de grossesse par le tribunal de Mafanco. A l’audience criminelle du mardi, 11 mars 2025, le procureur a requis sa condamnation à une peine d’un an assorti de sursis et au paiement d’une amende de 5 millions GNF. A la barre, l’accusé reconnait avoir eu des relations sexuelles consentie avec la fille, qu’il présente comme sa fiancée, mais nie tout fait de viol, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Né en 1990 à Conakry, Abdallah Aziz Sylla est incarcéré depuis le 6 janvier 2025. Il est accusé d’avoir violé M B, une mineure de 16 ans, qui est tombée enceinte à la suite des faits.

À la barre ce mardi, il a livré sa version. « Je voulais l’épouser. C’est vrai que j’ai eu des relations sexuelles avec elle, mais elle m’a dit qu’elle avait 19 ans, et certains membres de sa famille me connaissaient, car j’étais allé chez eux pour leur faire part de mon intention envers leur fille. Quand elle m’a annoncé qu’elle était enceinte, j’ai immédiatement pris mes responsabilités. Je l’ai conduite à l’hôpital pour vérifier si c’était bien le cas, et le médecin l’a confirmé. Mes relations avec elle sont bonnes puisqu’elle m’a même rendu visite en prison avec ma sœur », a-t-il expliqué.

« Si on veut épouser une fille, doit-on avoir des relations sexuelles avec elle avant ou après le mariage ? », a questionné le tribunal. « Tout peut arriver », a répondu l’accusé.

Lors de ses réquisitions, le ministère public, représenté par le procureur Siba Toupou, a demandé au tribunal de reconnaître Abdallah Aziz Sylla coupable. Il a requis une peine d’emprisonnement d’un an, assortie de sursis, ainsi qu’une amende de 5 millions de francs guinéens.

De leur côté, les avocats de l’accusé ont plaidé que les faits reprochés à leur client n’étaient pas avérés, ne reposant sur aucune base solide. Toutefois, si le tribunal décidait de le condamner, ils ont demandé qu’il le soit uniquement au temps déjà passé en détention.

À l’issue de l’audience, le tribunal, présidé par le juge Mohamed Sangaré, a renvoyé l’affaire au 18 mars 2025 pour le délibéré.

Mariama Barry pour Guineematin.com

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