CFP de N’Zérékoré : à la rencontre de jeunes femmes, passionnées pour la maintenance des véhicules légers

Gbolou Guilavogui, étudiante de la maintenance des véhicules légers au CFP de N'zérékoré

La mécanique est devenue une passion pour certaines jeunes femmes évoluant dans la ville de N’Zérékoré. Au Centre de formation professionnelle (CFP) de la commune urbaine, plusieurs jeunes femmes partagent leur motivation pour ce métier. Elles affirment qu’en tant que femmes, elles doivent se battre, chercher à faire quelque chose pour aider leurs parents et ne pas être ‘’à la merci des hommes’’. Toutefois, elles signalent le manque de matériel dans leurs ateliers de formation et sollicitent l’aide des autorités pour se tirer d’affaires, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Makany Bérété, étudiante en maintenance des véhicules légers, exprime son amour pour la mécanique et explique que cette passion l’habite depuis son enfance. Son plus grand rêve est de devenir une experte dans ce domaine et d’être honorée pour son travail. Elle encourage les autres femmes à se battre pour acquérir une profession.

Makany Bérété, étudiante de la maintenance des véhicules légers au CFP de N’zérékoré

« C’était mon rêve depuis l’enfance d’être mécanicienne. Je veux devenir une experte dans ce domaine. Je ne voulais pas rester sans rien faire. Je veux être honorée et respectée partout où je vais. Nous ne faisons face à aucune difficulté majeure, mais je conseille aux jeunes femmes de travailler, de chercher à avoir une profession et de se battre. Je veux acquérir beaucoup de connaissances et construire un avenir meilleur », a-t-elle déclaré.

De son côté, Gbolou Guilavogui, également étudiante en maintenance des véhicules légers, raconte que la mécanique a toujours été un rêve pour elle. Après avoir échoué au baccalauréat, elle a saisi l’opportunité de s’orienter vers cette formation professionnelle pour s’assurer un avenir meilleur. Elle appelle les jeunes femmes à poursuivre leurs études et à obtenir un diplôme professionnel.

« Ce métier a toujours été un rêve pour moi, car je veux aider mes parents. Après mon échec au bac, je ne voulais pas rester sans rien faire, alors j’ai décidé d’avoir une profession et j’ai choisi cette filière pour obtenir un diplôme. J’aspire à un avenir heureux. Nous avons besoin d’uniformes de travail et de matériel. J’encourage les femmes qui restent à la maison sans occupation à se former, afin d’avoir une profession et gagner leur propre argent, au lieu de dépendre financièrement de leurs maris. Je demande aussi aux autorités de nous aider, car nous manquons de matériel de travail et d’outils indispensables à une bonne formation pratique. Nous sommes souvent obligés de nous déplacer jusqu’à Komou, à l’ENAM (Ecole des arts de métiers, ndlr) pour les séances pratiques, faute de machines sur place », a-t-elle expliqué.

Même son de cloche chez Nowaï Koïvogui, étudiante au CFP de N’Zérékoré, qui exprime sa satisfaction et son engagement envers ce métier. Elle encourage les autres femmes à ne pas dépendre uniquement de leurs maris, mais à travailler pour leur autonomie.

Nowaï koïvogui, étudiante de la maintenance des véhicules légers au CFP de N’zérékoré

« Ce métier est une passion pour moi. Après mes cours de formation, je vais dans un garage où je mets en pratique ce que j’apprends. J’encourage les femmes qui n’ont pas de travail à venir se former. Même quand on ne réussit pas à l’école, on peut réussir autrement. Il ne faut pas compter uniquement sur l’argent de son mari », conseille notre interlocutrice.

De N’Zérékoré, Alexis Balamou pour Guineematin.com

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