Les craintes de ses partisans se sont confirmées : le nom de Laurent Gbagbo ne figure pas sur la liste électorale pour la présidentielle du 25 octobre prochain en Côte d’Ivoire. L’ancien président a été radié en raison de sa condamnation par la justice ivoirienne pour des faits connexes à la crise post-électorale de 2010-2011. Une décision jugée inacceptable par son parti, qui exige la réintégration de son candidat sur la liste électorale.
Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro. Ces trois noms se retrouvent parmi ceux qui ont été radiés de la liste électorale publiée hier, lundi 17 mars 2025, par la Commission électorale indépendante. La CEI justifie cette décision par le fait que ces trois grandes figures de la classe politique ivoirienne ont été condamnées par la justice du pays. L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, et son ancien ministre, Charles Blé Goudé, avaient écopé de vingt de prison chacun pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011. Ils ont ensuite été graciés par le président Alassane Ouattara, mais ne peuvent toujours pas jouir de leurs droits civiques.
Gbagbo « participera à l’élection présidentielle de 2025 et la remportera »
La publication de la liste électorale a provoqué une agitation au sein de la classe politique ivoirienne, notamment dans le camp de Laurent Gbagbo. Sa formation politique, le PPA-CI, dénonce « une honte pour la démocratie ». En conférence de presse ce mardi, à Abidjan, le président exécutif du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire a condamné « les manœuvres de la CEI qui tendent à créer des troubles avant les élections ». Sébastien Dano Djédjé estime que c’est un « devoir moral » pour les militants et sympathisants du PPA-CI de mener la bataille pour la réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale.
« Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que le nom de notre président soit réintégré sur la liste électorale. Il participera à l’élection présidentielle de 2025 et la remportera », a-t-il assuré. Le président exécutif du PPA-CI a exhorté aussi les militants du parti à prendre d’assaut tous les lieux d’enrôlement, afin de prendre une part active au contentieux électoral. Celui-ci est ouvert pendant cinq jours (du 17 au 21 mars) pour corriger d’éventuelles anomalies se trouvant sur la liste électorale.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
