Non-assistance à personne en danger : Kadiatou Barry et Mamadou Barry jugés pour le décès de Djibril Barry à Conakry

Poursuivis pour non-assistance à personne en danger et coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, Kadiatou Barry et Mamadou Barry ont comparu mardi,18 mars 2025, devant le tribunal criminel de Mafanco. Appelée à la barre pour donner sa version des faits, l’accusée Kadiatou Barry a nié les accusations portées contre elle, affirmant qu’elle n’était même pas présente à la maison au moment de l’incident, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Cette affaire concerne un drame familial. Djibril Barry, la victime, était le petit-fils de la famille. L’un des accusés, Mamadou Barry, est le demi-frère de Néné Gallé, la mère du défunt. Ce qui fait de lui l’oncle maternel de Djibril Barry.

Selon les informations fournies lors de l’audience, Mamadou Barry aurait attaché et battu Djibril Barry, parce que ce dernier refusait de suivre le droit chemin et s’adonnait au vol. Cette fois-ci, il aurait dérobé un ordinateur.

La seconde accusée, Kadiatou Barry, est la mère biologique de Mamadou Barry et donc la belle-mère de Néné Gallé, ce qui signifie qu’elle était la grand-mère de Djibril Barry. Elle est accusée d’avoir refusé de conduire Djibril à l’hôpital à temps. Des faits qu’elle a niés en fondant en larmes à la barre ce mardi.

« Je n’ai rien à dire par rapport à quelque chose que je ne connais pas. Je ne peux pas dire comment Djibril Barry est mort, parce que je n’étais pas sur les lieux. Ce jour-là, je suis sortie très tôt le matin pour aller faire des achats au marché d’Entag. Quand je suis revenue à la maison, j’ai trouvé Djibril assis sur les escaliers en train de pleurer et d’injurier. Je lui ai demandé ce qui s’était passé. Il m’a dit que c’est son oncle qui l’avait frappé. Les traces de blessures étaient visibles sur ses bras. J’ai alors demandé à mon fils pourquoi il avait frappé l’enfant. Puis, j’ai pris un bâton et je l’ai frappé à mon tour. Djibril n’a pas été attaché en ma présence. Il m’a aussi dit que tout son corps lui faisait mal. Je lui ai donné du paracétamol. Mais, voyant que son état ne s’améliorait pas, j’ai sommé mon fils de le conduire à l’hôpital », a-t-elle expliqué en larmes.

Lors de l’audience de ce mardi, seule Kadiatou Barry a été entendue. En raison d’une crise qu’elle a faite lors de sa comparution, le tribunal a décidé de reporter l’affaire.

Finalement, le juge Mohamed Sangaré a renvoyé le dossier au 25 mars prochain pour la suite des débats et la comparution de Mamadou Barry, le second accusé.

Mariama Barry pour Guineematin.com

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