Le Syli national de Guinée effectue un déplacement difficile ce mardi 25 mars 2025 à Kampala pour affronter l’Ouganda. Cette rencontre, dont le coup d’envoi est prévu à 16 h GMT, s’inscrit dans le cadre de la 6ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde de football 2026. A quelques heures du coup d’envoi et après l’amer match nul concédé face à la Somalie, des citoyens de Conakry, interrogés par un reporter de Guineematin.com, ont exprimé leurs points de vue. Si certains continuent encore à croire au Syli, d’autres sont très déçus et disent ne rien attendre d’une équipe qui n’a même pas pu se qualifier pour la Coupe d’Afrique 2025 et tenue en échec par la modeste formation de la Somalie.
Odilon Koné, technicien de froid : « Ils vont jouer pour la forme. Cette équipe du syli doit être remplacée de la tête jusqu’aux pieds. L’entraîneur laisse les bons joueurs et envoie des plaisantins au terrain. C’est déjà une balle perdue. Car si on voit leur place de maintenant dans leur poule, c’est bizarre. Ils doivent revenir et on va dormir. Avec le choix de cet entraîneur, où on pourra aller ? Les Moriba Kourouma et autres brillent très bien et il les abandonne pour venir plaisanter ici. Ils sont tous des plaisantins, l’entraîneur, les joueurs et tous les autres. Je ne mise absolument pas pour leur victoire contre l’Ouganda, car peu importe ce qu’ils feront, c’est la honte qui sera en finale. Si on regarde bien, la Somalie que tout le monde gagne nuit et jour, le Syli n’a rien foutu devant cette équipe. Si nous voulons vraiment progresser avec cette équipe, il faut qu’on ramène Kaba Diawara, car lui au moins, il connaît ses joueurs et il peut aller chercher les bons joueurs ».
Ibrahima Soumah, président du staff de Longory système de Kipé : « En ce qui concerne le Syli national, je dirais qu’il faut qu’on parle de l’organisation en question. Il y a un manque de professionnalisme et également de cohésion. Un point très important à signaler, on n’a même pas un stade homologué. Il faut à chaque fois se déplacer aller chez les autres, nous avons la Sierra Leone, la Guinée Bissau et tant d’autres pays que la Guinée dépasse et qui jouent chez eux. Mais nous, on est toujours là. Pour le match de ce mardi, je dirai peut-être qu’on va gagner car au niveau de l’encadrement et même les joueurs, il n’y a rien d’extraordinaire. La seule chose qu’on peut dire pour qu’il y ait une évolution c’est de jouer en harmonie et de se donner à fond pour la nation. Pour ceux qui disent qu’il ne faut plus supporter le Syli, ils sont juste en colère, mais il faut qu’on soit patriote. S’ils ne sont pas bien, on va les faire changer, mais on doit les soutenir car c’est notre nation ».
Ibrahim Bah, un passionné du football guinéen : « Je ne suis vraiment pas content de nos cadres du football. En ce qui concerne l’équipe, la dernière sortie qu’on vient de voir avec la Somalie, ce n’est du tout pas convaincant, mais plutôt une déception totale. Tout d’abord, on leur souhaite bonne chance. Mais, je ne vais pas accuser les joueurs, mais la fédération elle-même. Ce match, on devait le jouer ici, chez nous, mais malheureusement. Même Aliou Badra Baldé en avait parlé après le Match. On doit avoir nos propres terrains de football car cela joue un peu sur nos joueurs. Ils nous avaient promis qu’on allait jouer chez nous ici à partir du mois de février, mais jusqu’à présent, ce n’est pas encore fait. Parlant des joueurs, ils doivent fournir aussi beaucoup d’efforts, et surtout l’entraîneur doit comprendre certaines choses. Chaque jour on pleure avec Kamano. Franchement, le Kamano d’hier, celui qu’on avait connu avant, n’est pas celui d’aujourd’hui. Tout le monde sait que quand il était à Bordeaux, c’était bon. Actuellement, il ne donne plus ce qu’on attend de lui. Le milieu manque énormément de joueurs. Je suis étonné de voir l’absence de Moriba. Du côté de nos attaquants, je ne crois pas qu’un pays qui a un Sehrou Guirassy comme pointe ne puisse rien faire devant la Somalie. C’est vraiment pitoyable et beaucoup se sont retirés derrière le Syli à cause de ça. Et ils ont raison car même quand tu vois le match, la Somalie a été incapable de dépasser le milieu sauf deux occasions à la dernière minute. Moi, je les supporte, mais on va les regarder encore contre l’Ouganda ».
Beni Haba, tapissier de profession : « La victoire de la Guinée est une chance. S’ils gagnent, ce serait grâce à Dieu. Je ne comprends vraiment pas cette équipe. Si c’était moi le Général Doumbouya aujourd’hui, j’allais changer le Syli même, tous les encadrants, y compris les joueurs. Ils ne foutent rien et l’argent de la nation se gaspille sans aucune réalisation dans le pays. Il est même préférable d’aller en forêt et dans les autres régions de la Guinée, sélectionner des joueurs et venir les former pour nous représenter que de maintenir le Syli national comme équipe. Même l’équipe de mon village peut battre la Somalie. Pour le match contre l’Ouganda, je suis convaincu que notre victoire, ça sera un match nul encore. Beaucoup de nos joueurs sont fatigués, on doit les enlever. Ils sont là-bas juste pour se faire voir et ils ne s’aiment pas entre eux et ça se voit sur le terrain. Pour ceux qui disent qu’ils ne vont pas supporter syli, ce n’est du tout pas une solution car si tu le dis, cela veut dire que tu n’es dans aucune affaire du pays. C’est l’union qui fait la force. On doit juste leur dire de changer ou de changer d’équipe plutôt que de se décourager. Avant tout, c’est notre pays, et nul ne viendra le changer à notre place ».
M’Mah Touré, élève en classe de 11ème année au lycée Djibril Tamsir Niane de Kipé : « Moi, je ne regarde pas trop le ballon, surtout quand le Syli national joue, je viens demander à mes amis et à mes frères, et souvent ils m’expliquent. La fois dernière, quand le syli a joué contre la Somalie, j’ai demandé à beaucoup de personnes, mes amis et mes frères, mais personne n’a apprécié. Certains disaient que même l’équipe MILO FC de Kankan pouvait battre la Somalie. Mais, j’aime quand même Syli et je suis confiante qu’ils vont gagner et je vais toujours les supporter ».
Propos recueillis par Roger Blémou pour Guineematin.com
