Dans quelques heures, les fidèles musulmans vont célébrer la fête de l’Aïd el-fitr, qui marque la fin du mois sacré de Ramadan. Le grand marché de N’Zérékoré, principal centre d’affaires de la région forestière, est noir de monde ce samedi. Vendeurs et acheteurs, en effervescence, se plaignent de la rareté de la clientèle pour les uns, et de la cherté des prix pour les autres. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Décryptage!

Hawa Camara, élève : « Je suis venue acheter mes habits par rapport à la fête. Sur le marché, les prix sont variés. Mais en général, les choses sont chères. Les prix ont augmenté en cet espace de fête. Je veux acheter des robes et pantalons parce qu’on va prendre des photos dans ces habits pendant la fête. Avant la fête, j’avais l’habitude d’acheter ces mêmes habits entre 70 000 et 85 000 GNF. Mais aujourd’hui, pour ces mêmes qualités d’habits, on me parle de 150 000, 200 000 voire 250 000 GNF. Le marché est très cher à la dernière minute. Et, à cause de ça, je n’ai rien acheté pour le moment. Nous demandons à ce que les commerçants aient pitié de nous pour diminuer les prix et permettre à tout le monde de s’acheter des habits de fête ».

Mohamed Cissé, vendeur de chaussures : « Depuis quelques jours, le marché est un peu lent. Les clients viennent rarement. Et ceux qui viennent, n’achètent pas aussi tellement. À l’intérieur du marché, c’est dificile. On a mis aussi les quelques marchandises dans des brouettes, mais c’est toujours difficile. Cela peut, peut-être être, s’expliquer par la conjoncture économique. Les gens se lamentent pour dire qu’ils n’ont rien. Moi personnellement, je ne vois pas d’engouement ni de fluidité. Seulement, on remercie Dieu, parce qu’on est en bonne santé. Nous sollicitons à ce que les autorités nous aident à tous les niveaux ».

Fatoumata Fofana, infirmière d’Etat : « Je suis venue acheter des paires de chaussures pour ma petite fille par rapport à la fête. Pour moi, les prix sont abordables. Seulement, il n’y a pas d’argent. À ce que je vois, il n’y a que des différences d’augmentation de 5000 GNF. Mais si tu discutes bien avec le commerçant, tu peux avoir à un prix abordable. La paire de chaussures que j’ai achetée à 30 000 GNF aujourd’hui, je l’achetais à 25 000 GNF l’an passé. Et ces différences-là, c’est généralement dans les derniers jours de la fête. Et moi personnellement, je ne peux pas en vouloir aux commerçants, parce qu’ils paient chers aussi les frais de transport ».

Mamadi Kourouma, vendeur de viande : « Aujourd’hui, il n’y a pas assez de viande. Pour cette année, l’affaire de vache est un peu difficile. On achète les bœufs pour les immoler et vendre. Mais, on en trouve difficilement. Le kilo de viande se vend entre 40 000 et 45 000 GNF. Ces jours-ci, le kilo se négocie entre 45 000 et 50 000 GNF. C’est un peu difficile actuellement. Avant, pouvait vendre le kilo entre 27 000 et 30 000 GNF. À l’heure-là, c’est un peu difficile vraiment ».
Propos recueillis depuis N’Zérékoré par Jean David Loua pour Guineematin.com
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