Malgré leur expulsion et l’attente interminable de leur relogement définitif, les habitants de la cité Melikhouré, dans la commune rurale de Sangaréah, relevant de la préfecture de Pita, sont contraints de payer des taxes d’habitation imposées par les autorités locales. Mamadou Saliou Bah, l’un des déguerpis de l’emprise du barrage hydroélectrique de Souapiti, interrogé par l’envoyé spécial de Guineematin.com sur place, dénonce une situation « injuste » et raconte les difficultés du moment.
Dans son intervention, Mamadou Saliou Bah, domicilié à la cité Melikhouré, dénonce l’obligation de payer des taxes d’habitation imposées par les autorités locales, alors même qu’il peine à obtenir la remise officielle de sa maison après le déguerpissement.
« Le gouvernement a envoyé des avis pour le paiement des taxes d’habitation. Tous ceux qui possèdent un bâtiment doivent s’acquitter de ces taxes (CFU), et cette information a été largement diffusée. Pourtant, ils n’ont même pas terminé de nous rembourser nos maisons, et voilà qu’ils nous demandent déjà de payer ces taxes. Le gouvernement sait bien jusqu’à quel point il nous soutient. Depuis notre installation ici, nous n’avons reçu de l’aide alimentaire qu’à deux reprises. De plus, tout document ou élément de preuve qui pourrait nous permettre de revendiquer nos droits devant des journalistes ou une juridiction compétente nous est systématiquement confisqué. En échange d’un sac de riz et d’autres denrées, on nous oblige à remettre ces papiers, qui sont aussitôt déchirés sous nos yeux », a révélé notre interlocuteur.
Devant cette situation, Mamadou Saliou Bah affirme ne plus savoir à quel saint se vouer. « Dans ces conditions, il ne nous reste plus aucun recours pour dénoncer cette situation ou pour nous plaindre. Nous sommes là, impuissants et sans espoir », a-t-il fait savoir.
De retour de Sangaréah (Pita), Amadou Baïlo Batouala Diallo pour de Guineematin.com
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