Mohamed Fofana, acteur politique guinéen, se retrouve au centre d’un scandale retentissant au Sénégal. Il est accusé d’avoir dérobé 33 valises appartenant à des passagers à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass.
Pour l’heure, nous ne savons pas grand-chose sur le mis en cause. Le journal L’Observateur, qui a révélé l’affaire, présente l’intéressé comme étant un leader politique et candidat malheureux à la présidentielle de 2020 en Guinée. Mais il se trouve qu’un nommé Mohamed Fofana n’avait pas été candidat à cette élection, qui avait permis au président Alpha Condé de s’octroyer un troisième mandat.
Le quotidien sénégalais indique que les faits remontent au 18 mars 2025. Deux jours auparavant, la disparition de deux valises avait été signalée. Mohamed Fofana serait revenu sur place sous prétexte de procéder à une nouvelle réservation. C’est à ce moment, selon la même source, qu’il aurait profité de l’agitation liée à l’arrivée d’un vol pour s’emparer frauduleusement de plusieurs bagages. Malheureusement pour lui, il ne réussira pas cette fois à s’éclipser.
Grâce aux caméras de vidéosurveillance, les autorités ont pu l’identifier rapidement et procéder à son arrestation. L’enquête menée par les services de sécurités sénégalais a révélé que Mohamed Fofana serait impliqué dans d’autres affaires similaires. Une perquisition effectuée dans sa chambre d’hôtel à Dalifort a permis de retrouver une valise contenant des vêtements, des montres, des bijoux ainsi que divers objets de valeur.
Les enquêteurs ont également découvert que le suspect possède une boutique de vêtements et de cosmétiques à Bignona, dans le sud du Sénégal. Les forces de l’ordre y ont saisi 19 valises renfermant des effets personnels identifiés au nom de passagers ayant déclaré la perte de leurs bagages. Au total, 33 valises contenant vêtements, chaussures, ordinateurs et produits cosmétiques ont été récupérées et transférées au commissariat de Mbour.
Mais malgré les éléments à charge, Mohamed Fofana rejette toutes les accusations et parle d’une « cabale politique » visant à nuire à sa réputation. Il a néanmoins été placé en détention avant d’être jugé hier, mardi 15 avril. Le procureur a requis une peine de cinq ans d’emprisonnement contre lui. Le verdict est attendu pour le 22 avril prochain.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com