
Dr Mohamed Diané, ancien ministre chargé des affaires présidentielles et de la défense nationale, a comparu à nouveau hier, jeudi 17 avril 2025, devant la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) dans le cadre de son procès en appel contre le jugement le condamnant en première instance. Après l’examen de l’infraction de détournement de deniers à l’audience dernière, il a été question d’aborder l’infraction d’enrichissement illicite portant notamment sur des biens mobiliers et immobiliers pour laquelle il a été également condamné. Me Sidiki Bérété, avocat de la défense s’est offusqué de l’attribution fantaisiste des biens appartenant à tierces personnes à son client, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
À l’ouverture des débats ce jeudi, la Cour a fait cas de la demande de tierce opposition et celle de mise hors de cause qui lui ont été faites par les avocats Me Almamy Samory Traoré et Me Alseny Aissata Diallo, portant sur l’attribution des biens mobiliers et immobiliers appartenant à tierce personne notamment : un domaine agricole à Batè Nafadji (Kankan) et un immeuble à Conakry.
Ensuite, Me Sidiki Bérété, l’un des avocats de la défense, s’est attaqué à l’examen de l’infraction d’enrichissement illicite pour laquelle son client est condamné dans cette procédure. Selon lui, plusieurs biens attribués à son client appartiennent à de tierces personnes.
Pour Dr Mohamed Diané, certains biens qui lui ont été attribués ne m’appartiennent pas. Mieux, il affirme que la plupart de ses biens ont été acquis avant sa nomination à la tête du ministère de la défense. C’est-à-dire quand il était professeur d’université en 1990, puis député à l’assemblée nationale entre 1995-2002.
Selon lui, cet acte vise à nuire à son image et à tenir à sa réputation.
« Quand on est un acteur politique dans un pays où tout est permis, c’est comme ça. Attribuer des immeubles, des biens à quelqu’un dans le but de tenir à sa réputation. Et c’est ça l’objectif de nuire à mon image et ternir ma réputation », a-t-il regretté.
Ainsi, Me Tinguiano, avocat de la défense, a formulé la demande relative à la comparution de l’intendant de l’armée.
Dans la foulée, Me Baben Camara a aussi demandé la comparution des enfants de Dr Mohamed Diané afin que ceux-ci viennent se défendre par rapport aux biens immobiliers enregistrés à leurs noms.
Dans le même ordre d’idée, Me Sidiki Bérété, l’un des avocats de la défense, a réaffirmé la demande de mise en liberté provisoire de son client.
Aussitôt, cette demande a été rejetée par le parquet spécial et la partie civile. Pour ces deux parties, cette demande est prématurée à ce stade.
Ainsi, la Cour a finalement rejeté la demande de mise en liberté provisoire du prévenu, formulée par les avocats de la défense, avant de renvoyer l’affaire au 8 mai 2025 pour la suite des débats.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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