Le conclave a rendu son verdict. Le successeur du pape François, décédé le 21 avril dernier à l’âge de 88 ans, est désormais connu. Il s’agit du cardinal américain Robert Francis Prevost, qui devient ainsi le premier pape originaire des États-Unis. Il a choisi pour nom de règne Léon XIV.
C’est dans l’après-midi de ce jeudi, 8 mai 2025, au terme d’un conclave de deux jours au Vatican, que les 133 cardinaux électeurs ont désigné celui qui guidera désormais l’Église catholique. Et leur décision laisse un goût d’amertume pour ceux qui espéraient voir, pour la première fois dans l’histoire de l’Église, un pape africain.
En Guinée, particulièrement, beaucoup rêvaient de voir leur compatriote, le Cardinal Robert Sarah, devenir le nouveau souverain pontife. En effet, l’ancien archevêque de Conakry avait été cité parmi les favoris à la succession du pape François. Personnalité charismatique et conservatrice, sa candidature avait suscité beaucoup d’espoir sur le continent.
Un conclave inédit et ouvert
Le conclave, qui s’est ouvert mercredi dernier dans la chapelle Sixtine, réunissait une composition record : 133 cardinaux venus de 70 pays, dont 15 représentés pour la première fois. Une diversité voulue par le pape François, qui avait lui-même nommé 81 % des cardinaux électeurs, en misant sur les « périphéries », ces régions du monde souvent éloignées des centres traditionnels de pouvoir au sein de l’Église.
Pendant plusieurs jours, les cardinaux ont participé à 12 « congrégations générales », des échanges approfondis visant à définir le profil du nouveau chef de l’Église. Ces discussions ont permis de rapprocher les points de vue autour d’un homme discret, modéré et expérimenté : Robert Francis Prevost, qui devient ainsi le nouveau pape.
Né le 14 septembre 1955 à Chicago, aux États-Unis, Robert Francis Prevost est âgé de 69 ans. Avant son élection, il était à la tête du Dicastère des évêques, une fonction stratégique qui lui conférait une grande influence au sein de la Curie romaine.
Missionnaire au Pérou pendant de longues années, il a été archevêque-évêque de Chiclayo et président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine. Sa proximité avec le pape François, sa modération et sa capacité à faire le lien entre diverses sensibilités au sein de l’Église auraient joué en sa faveur. Son élection marque un tournant historique : il est le premier pape américain.
Apha Fafaya Diallo pour Guineematin.com