8ème jour de grève à la SMB : affrontement entre chauffeurs à Koulaboui

L’arrestation et la détention du syndicaliste Aboubacar Sidiki Mara, secrétaire général adjoint de l’UGTG continue de perturber les activités de la société minière de Boké (SMB). Dans la matinée de ce dimanche, 13 mai 2018, une tentative de reprise du travail a entraîné un affrontement entre des chauffeurs en activité et ceux qui tiennent à faire respecter le mot d’ordre de grève.

Joint au téléphone par Guineematin.com, le représentant du syndicat UMS, Elhadj Karamba Diaby a expliqué que l’affrontement, enregistré au niveau du pont de Mansalya, dans la commune rurale de Kolaboui, n’a fait aucun blessé. « Ce sont des chauffeurs qui passent la nuit à la base vie de la SMB, à Kaboué, qui ont été convaincus de reprendre leur travail avec une prime d’un million de francs guinéens par voyage et par chauffeur, alors qu’ils ont l’habitude de toucher une prime de cinquante mille. Mais, au niveau du pont de Mansalya, ils ont été interceptés par ceux qui tiennent à faire respecter la grève. Ce sont eux qui se sont affrontés. Mais, des agents de la gendarmerie, déployés sur place, les ont dispersés à coups de gaz lacrymogène », a expliqué le syndicaliste au téléphone de Guineematin.

Déjà, hier, les autorités de Boké (gouverneur et préfet) ont présidé une réunion de sensibilisation des travailleurs avec les personnes ressources pour insister sur la nécessité de reprendre le travail. Seulement, comme à chaque occasion, les travailleurs ont réitéré leur ferme et unique exigence : il faut libérer et leur présenter Aboubacar Sidiki Mara, le seul qui leur fera reprendre le travail !

Seulement, on apprend que face à cette ferme détermination des travailleurs, monsieur Almamy Amba Coumbassa, représentant de la communauté de Boké à la société SMB aurait essayé d’autres formes de sensibilisation avec des arguments qui placeraient les fils de Boké en opposition avec les ressortissants des autres préfectures et régions. Certains parlent même d’importantes sommes d’argent qui auraient été débloquées pour corrompre des travailleurs et des personnes influentes de Boké pour une reprise du travail, sans la libération de Mara.

A suivre !

De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 622 67 12 42 

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