Affaire massacre du 28 septembre 2009 : Et si le comité de pilotage ne faisait que du surplace ?

Le comité de pilotage du procès des événements du 28 septembre 2009 a tenu sa première réunion de travail ce mercredi, 1er août 2018, au siège du ministère de la justice. La démarche visait à permettre aux membres dudit comité de se pencher sur trois points que sont le choix du lieu du procès, l’élaboration du budget y afférent et l’élaboration du calendrier du procès. Malheureusement, aucune nouveauté n’a été faite malgré les trois heures de débats à huit clos, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

La montagne n’aura accouché que d’une souris. Cette réunion du comité de pilotage du procès du massacre du 28 septembre 2009, mis en place en juin dernier, n’a pas répondu aux attentes des médias fortement mobilisés. Aucune annonce n’a été faite par le ministre d’Etat en charge de la justice, maître Cheikh Sakho. Après une brève allocution du Garde des Sceaux, les membres du comité se sont retrouvés à huit clos pour trois heures d’échanges. Autour du ministre d’Etat, on notait la présence de l’ambassadeur des Etats Unis en Guinée, du chef de la délégation de l’Union Européenne, de la représentante du Système des Nations Unies, du Haut commissariat de l’ONU aux Droits de l’Homme, du Haut Commandement de la gendarmerie nationale, des représentants du ministère de la sécurité, de la société, du Parquet Général…

A la fin des discussions, maître Cheikh Sakho a dit qu’il n’y a encore ni date, ni lieu pour la tenue du procès tant attendu du massacre du stade du 28 septembre 2009, avec au moins 157 morts, plus de 100 femmes violées et de très nombreux blessés.

« Le premier point sur lequel on discuté est le choix du lieu du procès. Je vous rassure que la décision n’a pas été arrêtée. Ce n’est pas en une seule séance qu’on va arrêter cette date. Il nous faut deux à trois séances pour arrêter une date. On a discuté si le procès va se tenir à Conakry ou à l’intérieur du pays. Il y a eu plusieurs options. On va prendre du temps pour réfléchir sur tout ça… On a parlé de Siguiri, de Boké, de Kindia et de Forécariah. Le comité va travailler sur ça et faire des propositions en septembre prochain. On va voir la faisabilité et le budget.

Le deuxième point sur lequel on a discuté, c’est les questions de sécurité. Il s’agit de la sécurité du lieu choisi pour abriter le procès, de la sécurité des différentes parties au procès à savoir les magistrats, les greffiers, les victimes, les témoins, les accusés. Et, qui dit sécurité, dit finances.

C’est ce qui nous a amenés à parler du troisième point qui est le budget. Il y a d’abord le BND (Budget National de Développement). J’ai fait une demande dans mon budget initial 2018 et on a fait récemment fait une demande sur le budget rectifié. Il y a un accord de l’Etat à ce sujet et puis, parmi les partenaires, les américains ont été les plus réactifs. Ensuite, il y a l’Union Européenne, puis les Nations Unies qui vont mettre la main dans la poche », a expliqué le ministre d’Etat, ministre de la justice.

Selon nos informations, le budget global nécessaire à la tenue de ce procès se chiffre à soixante dix huit (78) milliards de francs guinéens. Les Etats Unis ont déjà décaissé un montant de neuf cent mille (900 mille) dollars US alors que l’Union Européenne a promis quatre cent cinquante mille (450 mille) Euros.

Alpha Mamadou Diallo pour Guieematin.com

Tel 628 17 99 17

Facebook Comments Box