Appartenance politique de feu Sidy Diallo : ce que disent Bah Ousmane et un frère de la victime

Après l’assemblée générale hebdomadaire de l’UPR hier, samedi 03 mars 2018, le président de l’UPR, Elhadj Bah Ousmane, a conduit une mission de présentation de condoléances à la famille de feu Boubacar Sidy Diallo, tué par balle à l’occasion de la journée ville morte, le lundi dernier.

Déjà, à l’assemblée générale, Bah Ousmane a informé ses responsables et militants que ce jeune était de l’UPR : « Ce jeune, d’après nos informations, est de nous. Son père et moi sommes de la même famille ; et, il était jusqu’à son décès de notre parti. Nous avons de longues et fructueuses relations familiales qui remontent depuis nos grands parents. Cela me désole d’entendre qu’un de nos enfants termine sa vie dans des conditions pareilles. Mais, pire, que sa mort soit instrumentalisée et politisée. Nous prions pour le repos de son âme et nous allons tous nous rendre dans la famille pour consoler ses parents », a dit le président de l’UPR.

Dans la famille mortuaire, interrogé par un reporter de Guineematin.com sur ce qu’il connait du jeune Boubacar Siddy Diallo, tué par balle le lundi dernier, vers la fin de la journée ville morte à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma, le doyen Saïdou Diallo a répondu : « Boubacar Sidy est mon jeune frère. Son papa et le mien sont des frères ; et, moi, c’est mon oncle paternel. Son père s’appelle Mamadou Kankourou Diallo. Il est de Gonogré, dans la préfecture de Pita. Il est décédé il y a un peu plus de 4 mois ».

Abordant les circonstances du décès du jeune, notre interlocuteur explique, la gorge serrée : « il est venu ici dans ce secteur de Kabalaya à Hamdallaye, dans le but de voyager le mercredi suivant au Foutah pour présenter les condoléances suite au décès de son papa et faire des sacrifices. Je rappelle qu’il est venu d’Abidjan, en Côte d’Ivoire où il faisait du commerce. Il était venu en Guinée pour présenter les condoléances et faire les sacrifices après le décès de son père et de son jeune frère. Le lundi, il a lavé ses habits à l’idée de voyager le mercredi. Après, il a mangé et il est parti prier la prière de 17 heures, à côté. Il est rentré, il s’est changé. Il est sorti se payer de l’eau minérale. C’est en ce moment qu’un gendarme, un chauffeur, a tiré sur lui à bout portant sur lui et il est mort ».

Sur son appartenance politique, notre interlocuteur est formel : « il n’était dans aucun parti politique encore moins de l’UFDG. Il n’a jamais porté le tee-shirt de ce parti et n’a jamais participé à une de ses campagnes ou autres activités politiques sur le terrain à ma connaissance ».

Et, c’est pour cette raison que la famille avait décidé, dit-il, de l’enterrer le vendredi, 2 mars. « Mais, la politique s’est mêlée, Elhadj Cellou Dalein est venu ici. Tout le monde l’a vu. Il a demandé qu’on accepte de l’enterrer le lundi après la prière de 14 heures dans le Cimetières de Bambéto ».

L’autre préoccupation de ce père de famille est l’aboutissement de l’enquête ouverte par les autorités. « Nous voulons que ces enquêtes aboutissent. Que le coupable soit retrouvé et jugé selon la loi. Et, nous voulons surtout que ces tueries de masse s’arrêtent, car ce n’est pas une bonne chose pour un pays », a plaidé cet octogénaire.

Mais, conformément au communiqué rendu public par l’opposition, ce jeune tué à la fleur de l’âge le lundi 26 février dernier, rejoindra sa dernière demeure demain, le lundi 5 mars 2018, au cimetière de Bambéto.

Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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