Assassinat de Mme Boiro : les accusés à la barre

Un peu plus d’une semaine après son ouverture, le procès des assassins présumés de madame Aissatou Boiro (ancienne Directrice du Trésor) et de Paul Temple Cole a démarré ce Mardi 19 décembre 2017 devant le TPI de Dixinn. La première audience a connu la comparution d’un seul prévenu qui a plaidé non coupable, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était au tribunal.

Huit prévenus sur les treize accusés d’avoir tué madame Aissatou Boiro et Paul Temple Cole ont été présentés ce Mardi 19 décembre 2017 devant le TPI de Dixinn. Parmi eux, Junior, présenté comme étant un bandit de grand chemin et dont l’arrestation avait suscité beaucoup de bruit. Sur les huit, un seul Mohamed Sankhon de nationalité Sierra-léonaise a comparu à la barre. Il a rejeté en bloc les accusations portées contre lui : « Je ne reconnais rien dans cette affaire. Les armes retrouvées dans mon véhicule appartenaient à Sidibé, le Junior que moi je connais est décédé. Je n’ai jamais dénoncé quelqu’un. Je suis vendeur de téléphones, de télévisions et de motos. J’achète des objets en Guinée pour aller les revendre en Sierra Leone ».

Cette déclaration du prévenu n’est bien sûr pas de nature à convaincre le procureur de la République. Sidi Souleymane N’Diaye réplique en disant que « Sankhon a été arrêté avec une arme qu’il cachait dans son boubou. Mais, il a choisi une défense par la négation ». Le procureur lui demande alors à qui appartenaient les clefs USB retrouvées à son domicile. « Je ne connais pas », répond le prévenu.

Ensuite, ce fut au tour des avocats de la partie civile de poser des questions au prévenu. Mais Mohamed Sankhon a nié systématiquement toutes les déclarations contenues dans le procès-verbal. « Même devant le magistrat instructeur, je n’ai pas reconnu ce double assassinat dont madame Boiro et Paul Temple Cole ont été victimes ».

A noter que le prévenu Mohamed Sankhon a été entendu sans avocat, alors qu’en matière criminelle, un prévenu ne doit pas être entendu sans qu’il soit assisté d’un avocat. C’est ainsi que Maître Mohamed Abou Camara s’est constitué avocat de Mohamed Sankon sur place.

Après les questions du procureur et des avocats de la partie civile, le tribunal a renvoyé l’audience au 26 décembre pour la suite des débats.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 664413227

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