En prélude à la célébration de la journée internationale de la femme, le 8 mars prochain, la ministre de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, Madame Diaby Hadja Mariame Sylla, a fait une série d’annonces hier, jeudi 1er mars 2018, lors d’une conférence de presse, dont Guineematin.com, animée en présence de certains de ses cadres, à la direction nationale de la promotion féminine et de l’enfance.
A l’occasion de la journée internationale de la femme, fêtée dans les 192 pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU), au tour du thème : « Autonomisation des femmes rurales et urbaines », le département de l’action sociale entend marquer la date par une série d’événements à travers le pays.
Ces événements s’articuleront de la distinction des femmes championnes de Guinée à la remise de diplôme aux lauréates rentrées de Chine, en passant par des expositions des produits de la guinéenne (tenue et denrées alimentaires) et des rencontres de haut niveau sanctionnées par la publication d’un certain nombre de rapports réalisés au bénéfice de la junte féminine.
Il sera également procédé lors de cette journée festive à la remise de 100 ordinateurs aux centres d’appui à l’autonomisation féminine (CAAF) de Conakry dans le but de familiariser les femmes aux technologies de l’information et de la communication.
Les rapports dont il est question selon la patronne de l’action sociale, sont axés sur l’évaluation des ODD (objectifs du développement durable) depuis 2015 et concernant l’amélioration des conditions de la femme en Guinée ainsi que leur l’accès aux médias.
L’occasion permettra également au département de sensibiliser les partenaires et l’ensemble des acteurs concernés sur la nécessité de réduire sensiblement les inégalités entre Hommes et Femmes. En Guinée, seules 26% des femmes sont fonctionnaires et 26 femmes sont députées sur les 114 que compte le Parlement. Sans oublier que le taux d’occupation des postes de décision et des postes électifs est dérisoire dans bien de domaines.
Au cours des débats, la ministre a déploré les violences faites aux femmes qui vont de l’excision au mariage forcé sans oublier les violences conjugales, les viols et les inégalités sociales qui freinent considérablement l’épanouissement de la femme guinéenne. Dans son intervention, elle a flétri ces actes commis sur les femmes et soutenu que celles victimes de fistules par exemple, sont entièrement prises en charge et parfois accompagnées économiquement par le département.
Pourtant, souligne Mme Diaby, « en matière de lois et de conventions, notre pays est de loin une référence. Nous avons tous les instruments juridiques de protection de la femme ». Avant de regretter que ces instruments sont largement méconnus « par les femmes guinéennes exposées à l’analphabétisme ».
Mais cette année, promet la ministre, « il sera question d’accentuer les efforts sur l’autonomisation de la femme à tous les niveaux à travers les MUFFA (la mutuelle de financement de la femme africaine), installées dans 27 localités du pays dont 6 à Conakry ». Sans doute, cet effort, selon elle, « est à mettre à l’actif du Chef de l’Etat, le Pr Alpha Condé dans son souci d’œuvrer à l’épanouissement de la femme guinéenne ».
Pour célébrer l’évènement à travers tout le pays, le département de l’action sociale qui compte également sur l’appui de ses partenaires, a bénéficié du gouvernement, une enveloppe de deux milliards de nos francs.
A rappeler que c’est en 1977 que l’ONU a institutionnalisé le 8 mars comme fête internationale de la femme dont les origines sont liées à la lutte des femmes ouvrières de Chicago pour la réduction des inégalités (salariales) et du droit de vote au début du XXème siècle.
Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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