« On ne se presse pas, on va calmement ; mais sûrement ! Et, Alpha Condé se demandera plutôt comment terminer son 2ème mandat ; il ne parlera plus d’un 3ème », a Cellou Dalein Diallo, à l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG.
C’est un Cellou Dalein Diallo très remonté qui s’est exprimé ce samedi face à ses militants et sympathisants. Le retard de la mise en place des conseillers communaux et le décret entérinant la destitution de Kélèfa Sall à la présidence de la Cour constitutionnelle étaient les deux principaux points à l’ordre du jour de l’assemblée générale hebdomadaire de ce samedi, 06 octobre 2018, rapporte le journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Le chef de file de l’opposition a dénoncé la façon sélective par laquelle les conseils communaux sont en train d’être installés par le pouvoir. « A Koba par exemple, les conseillers ont été installés ce samedi. On est en train d’installer sélectivement les exécutifs des conseils sans informer de manière transparente et légale ceux qui sont concernés, en violation de la loi qui dit qu’on doit informer 3 jours avant. C’est de la provocation et le souci d’utiliser les mêmes pratiques pour voler et imposer les gens du RPG », dit-il.
Par ailleurs, le président de l’UFDG s’est étonné qu’on se pose des questions sur la manière de voter, alors que la loi a tout prévu… « C’est écrit noir sur blanc, dans l’article 135 du Code des collectivités que le scrutin est secret. Donc, il n’est pas question de participer à une élection d’un conseil, d’un maire ou ses adjoints à main levée parce que la constitution et les lois de la République sont formelles », a prévenu l’opposant, disant avoir déjà ordonné à tous les élus de son parti de refuser tout vote à main levée. Comme pour dire que la lutte sera ardue dans les prochains jours au niveau des différentes communes.
D’ailleurs, Cellou Dalein Diallo estime que l’opposition fera plus d’autres concessions : « soit on respecte le contenu de l’accord signé le 08 août dans toutes ses dispositions et on organise la mise en place des exécutifs dans le respect des dispositions de la Constitution et du Code des collectivités, ou bien on laisse. Dans ce cas, on n’acceptera pas. Malheureusement, on a à faire à un chef d’Etat qui n’a jamais eu à cœur l’application de la loi », a déploré l’opposant.
Parlant de la crise crée à la Cour Constitutionnelle, de la « disparition » des fonds publics à la Banque centrale, aux finances publiques et à l’Assemblée nationale, le président de l’UFDG dit avoir constaté que le président Alpha Condé ne peut gouverner que par le désordre…
Face aux velléités d’un 3ème mandat, surtout après le décret du Président Alpha Condé destituant Kélèfa Sall de la présidence de la Cour Constitutionnelle, le chef de file de l’opposition guinéenne a annoncé une concertation élargie pour combattre toute idée de 3ème mandat à Alpha Condé. «Nous sommes en train de nous concerter avec les forces sociales, les syndicats pour constituer un front uni contre le 3ème mandat et contre toutes les dérives du pouvoir. On ne veut pas se précipiter parce que la réaction sera à la hauteur de la forfaiture. On ne se presse pas, on va calmement ; mais sûrement ! Et, Alpha se demandera plutôt comment terminer son 2ème mandat et ne parlera plus d’un 3ème, croyez-moi… C’est le peuple de Guinée tout entier qui va sortir pour sanctionner de la plus belle manière Alpha Condé pour cet acte », a promis le patron de l’UFDG.
« Alpha Condé, comme il dit qu’il ne connait pas la Guinée et que c’est son frère qui connaissait, malheureusement celui-ci est mort ; cette fois, il aura l’occasion de connaître la Guinée », a lancé Cellou Dalein Diallo sous les ovations de ses militants.
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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