Conakry : « les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne » en débat !

La majeure partie des pays de l’Afrique subsaharienne connait un ralentissement de l’activité économique. Une situation difficile qui est tout de même entrain de s’atténuer, selon les données du Fonds Monétaire Internationale (FMI). C’est pour évoquer les « perspectives économiques » de cette région que s’est tenue une conférence à l’Université Kofi Annan de Guinée, à Conakry, ce samedi 9 décembre 2017. Initiée par le FMI en partenariat avec les autorités de ladite université, la démarche visait à lever un coin de voile sur ces « perspectives » pour une compréhension de la thématique par les étudiants, a constaté sur place Guineematin.com à travers de ses reporters.

La conférence a été animée devant de nombreux étudiants par José Sulemane, représentant résident du FMI en Guinée. Selon lui, cette conférence se situe dans le cadre « de la divulgation des activités du FMI. La présentation d’aujourd’hui vise à montrer ce document publié en octobre 2017 sur les perspectives économiques de la région. Le document parle des problèmes de l’assainissement budgétaire et son implication sur la croissance économique. Ça parle également de la diversification des économies de la région », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Mr José Sulemane a fait remarquer que la conférence visait à montrer les approches de solution pour les Etats subsahariens en vue de booster la croissance économique. « Dans ce sens, l’idée c’est un peu pour trouver quelles sont les solutions ou les alternatives qui existent pour combler la situation de faible croissance. Par exemple en 2016, le PIB par habitant dans le contexte de l’Afrique subsaharienne est négatif, ça veut dire qu’il faut avoir des mesures économiques, politiques de façon à améliorer la qualité de la croissance », a précisé l’économiste du FMI.

Daniel Godin : « ce n’est pas évident de trouver solution à des problèmes compliqués

Daniel Godin

Le recteur de l’Université Kofi Annan, Daniel Godin s’est réjoui de la tenue de la conférence dans son institution. Pour lui, la connaissance de la problématique de la croissance économique de l’Afrique est une bonne idée en vue de voir dans quelles mesures des solutions idoines doivent être trouvées. Même si « ce n’est pas évident de trouver solution à des problèmes compliqués. Ce sont des œuvres de longue haleine. Le conférencier a fait savoir qu’on cumule des problèmes de faible croissance économique avec des fortes croissances démographiques. Là, il y a une réflexion qui doit être menée au niveau de l’ensemble de la société, mais pas à l’Etat uniquement », a dit monsieur Godin.

Selon le FMI, le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre 2,6% en 2017, « mais ce rebond s’explique principalement par des facteurs ponctuels, notamment le redressement de la production pétrolière du Nigéria et l’atténuation de la sécheresse en Afrique Orientale…Même avec cette embellie, la croissance dépassera à peine le taux de croissance démographique ».

L’institution de Breton Woods préconise notamment l’exécution des plans d’assainissement des finances publiques, la diversification des exportations, l’augmentation de la mobilisation des recettes, protéger les dépenses dans les infrastructures essentielles comme la santé, l’éducation et les dispositifs de protection sociale.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tel 628 17 99 17

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