Dansa Kourouma et l’UFDG s’insultent : Fatou Baldé décline toute responsabilité du CNOSCG

« Dansa Kourouma est un militant du RPG déguisé en acteur de la société civile », a dit Alpha Boubacar Bah, coordinateur adjoint de la cellule de communication de l’UFDG ! « L’UFDG est un parti haineux, hypocrite et irresponsable », a répondu le CNOSCG, dans un droit de réponse adressé à Guineematin.com qui a relayé les propos du responsable de l’UFDG. Mais, la vice-présidente du CNOSCG a sifflé la fin de l’amalgame. Madame Yansané Fatou Baldé a rappelé que le CNOSCG n’est pas concerné par ce débat qui oppose Dansa Kourouma à l’UFDG…

Rien ne va plus depuis quelques jours entre le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG) et l’Union des Forces Démocratiques de Guinée(UFDG). La brouille entre l’organisation faîtière de la société civile et le principal parti d’opposition du pays est partie d’une sortie médiatique du président du CNOSCG. Dr Dansa Kourouma a fustigé une supposée implication de certains responsables de l’UFDG dans la tentative d’assassinat de la présidente de la CEPI de Yomou. Suite à cette sortie qui a provoqué l’ire de l’UFDG, le CNOSCG a publié un communiqué dans lequel il précise que son président a été induit en erreur par le journaliste qui l’a interviewé et a présenté des excuses à l’endroit de la formation politique.

Mais, au sein même du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, cette position officielle de la structure ne fait pas l’unanimité. Madame Fatou Baldé, 1ère vice-présidente, chargée des questions politiques du CNOSCG, dans un entretien téléphonique avec un reporter de Guineematin.com, indique que le CNOSCG n’est responsable ni des propos de son président, Dr. Dansa Kourouma, jugés diffamatoires par l’UFDG, encore moins des excuses présentées à l’UFDG.

« Ce n’est pas le CNOSCG qui a adressé des excuses à l’UFDG, parce que nous, nous n’avons rien fait qui puisse nous amener à présenter des excuses. Le CNOSCG est une institution composée d’un bureau élu et chaque élu, a un mandat. En aucun cas dans ses statuts ne possède une cellule de communication qui parle en son nom. Une personne est désignée par le président pour passer l’information au sein des membres, mais en aucun cas n’est habilité à se prononcer au nom du conseil pour qu’on se prononce sur ce genre de choses, il faut la collégialité. Il (Dr Dansa Kourouma NDRL) s’est prononcé en son nom personnel et s’il doit présenter des excuses, qu’il les présente donc en son nom personnel. Ce n’est pas le CNOSCG qui présente des excuses parce que le CNOSCG ne s’est jamais prononcé de façon solennelle concernant ce problème-là. Donc nous ne sommes en aucun cas solidaires des propos qui ont suscité des excuses et nous ne sommes pas aussi auteurs des excuses. Que l’auteur les assume en âme et conscience », a-t-elle déclaré.

Madame Fatou Baldé assure que les responsables du CNOSCG n’ont nullement été consultés par leur président sur cette question et qu’en tant que 2ème personnalité de l’organisation, elle a appris tout ce qui a été dit dans cette affaire dans la presse. Elle regrette donc l’attitude de Dr Dansa Kourouma, qui selon elle, n’est pas de nature à favoriser un climat de paix et de quiétude dans le pays en cette période de campagne : « J’estime que nous sommes dans une période préélectorale qui commande aux acteurs de la société civile de soigner leur langage, afin de préserver la paix et la cohésion sociale. En aucun cas il ne faut mettre le feu à la poudre, parce que nous savons très bien que c’est des périodes très fragiles en général, des périodes très difficiles à gérer et nous ne voulons pas qu’un acteur de la société civile se prononce sans se référer à ses collègues et que cela créé des incidents et que ça soit mis sur le compte du CNOSCG. Et le malheur dans tout ça, c’est une personne dont la mission est méconnue des membres du bureau qui s’adonne à des interviews intempestives et sans valeur ajoutée. C’est par ce genre de comportements que notre organisation a eu des difficultés qui ont même entaché notre crédibilité par moments. Si chacun de nous doit se prêter à de telles sorties ça devient grave et dommage. Je pense qu’aujourd’hui nous sommes dans l’obligation de prêcher la paix et la cohésion jusqu’à ce que nous puissions passer cette période difficile », a conclu Fatou Baldé.

Propos recueillis et décryptés par Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

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