Egalité de chance : le plaidoyer de la Fondation Solidarité Féminine

Dans sa lutte en faveur de la femme, la Fondation Solidarité Féminine (FSF) a lancé la campagne de plaidoyer pour l’égalité de chance et l’autonomisation des femmes. La cérémonie s’est déroulée hier, vendredi 17 août 2018, dans un complexe hôtelier de Conakry, en présence du Dr. Ousmane Doré, Directeur Général du Département Afrique Centrale de la BAD et ancien ministre guinéen de l’économie et des Finances.

Parmi les personnalités invitées, il y avait également madame Samira Yassni, présidente de la Commission des femmes et chargée des relations internationales du parlement africain de la société civile, madame Hawa Camille Camara, commissaire à la Haute Autorité de la Communication (HAC), ainsi que de plusieurs autres invités, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Hadja Maïmouna Yombouno, présidente de la Fondation Solidarité FéminineSelon Hadja Maïmouna Yombouno, présidente de la Fondation Solidarité Féminine, cette campagne de plaidoyer vise à faire agir tous ceux qui prononcent de beaux discours sur l’autonomisation des femmes. « Nous voulons aller à l’action. Nous avons vu l’engagement du Président de la République qui a dédié son mandat aux femmes. C’est vrai qu’il a joué une grande partition ; mais, aujourd’hui, nous avons constaté avec regret que la situation se dégrade. Donc, c’est une occasion pour nous de lancer un cri de cœur pour qu’il y ait une solidarité entre nous les femmes », a-t-elle demandé, citant en exemple le cas du Sénégal où, dans un passé récent, le Président Abdoulaye Wade avait mis en place l’observatoire national pour la parité et où les femmes de son pays ont obtenu la loi sur la parité.

Concernant le cas spécifique de la Guinée, la présidente de la Fondation Solidarité Féminine estime que ses semblables n’ont pas besoin de demander 30% de responsabilité contre 70% pour les hommes. « Nous voulons pour 50% parce que nous représentons plus de 50% de la population », a insisté Hadja Maïmouna Yombouno. Visiblement très déterminée à mener son combat, Hadja Maïmouna Yombouno a rappelé que le but visé ne sera pas atteint si les femmes restent les bras croisés…

De son côté, Dr Ousmane Doré, parrain de la cérémonie, a rassuré l’inégalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes sont au cœur des préoccupations de son institution. « Lorsque nous avons lancé les 5 grandes priorités pour le continent, une des priorités était l’amélioration des conditions de vie des populations. Au cœur de cette grande priorité, il y avait la question des femmes », a-t-il dit, ajoutant que dans le cas précis de notre pays, même si le gouvernement a élaboré une stratégie genre, les actions sur le terrain restaient à confirmer.

« Le plaidoyer que j’ai lancé était de renforcer le partenariat entre le ministère de la Promotion féminine et la BAD pour qu’on puisse renforcer sur le terrain les actions en faveur des femmes pour essayer de corriger ces inégalités persistantes », a annoncé l’économiste de la BAD. A en croire Dr. Ousmane Doré, son institution met des financements en faveur des femmes dans tout le continent pour leur permettre d’assurer leur autonomisation.

Kéïta Bountouraby Sylla, présidente de l’Association de la Promotion et de l’Autonomisation des FillesPour sa part, madame Kéïta Bountouraby Sylla, présidente de l’Association de la Promotion et de l’Autonomisation des Filles (APAF), a invité toutes les femmes et les ONG féminines à se donner la main avec la présidente de la Fondation Solidarité Féminine (FSF) pour qu’un combat commun puisse être mené en faveur des femmes.
« On s’est réuni au sein de la Fondation Solidarité Féminine pour se donner la main et lutter ensemble pour la cause féminine. C’est la raison pour laquelle, nous faisons appel à toutes les ONG féminines pour que nous puissions échanger des idées par rapport à notre document de plaidoyer face à cette campagne », dit-elle.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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