Emploi des jeunes et autonomisation des femmes : l’AGUIPE et l’ONFPP veulent chasser la pauvreté en Guinée

Le ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail est depuis une semaine à l’intérieur du pays. La démarche vise à toucher du doigt les réalités du pays, notamment dans les domaines relevant de sa compétence, conformément aux recommandations du Chef de l’Etat, le professeur Alpha Condé.

Pour mener à bien cette mission, monsieur Lansana Komara s’est fait accompagner de ses hommes de confiance que sont le Secrétaire Général du département et les Directeurs Généraux de l’AGUIPE et de l’ONFPP, rapporte le journaliste de Guineematin.com qui est avec la délégation.

Le ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail est considéré comme une des priorités du Chef de l’Etat. C’est pourquoi, outre le ministre Komara, des cadres techniques aguerris ont été nommés dans les deux grandes directions que compte le département. Ces directeurs (AGUIPE et l’ONFPP) ont aujourd’hui montré leur preuve, au regard des projets qu’ils ont pu monter et réaliser à la grande satisfaction du Chef de l’Etat qui les a nommés et des bénéficiaires que sont les jeunes et des groupements de femmes.

Lucien Beindou Guilao, DG ONFPP

Selon Lucien Beindou Guilao, Directeur Général de l’Office National de la Formation Professionnelle et du Perfectionnement (ONFPP), son service est en train de déployer des efforts pour l’autonomisation des femmes à travers « l’apprentissage et la formation qui est un programme initié sur fonds propre et qui va nous coûter 15 milliards de francs guinéens sur trois ans. Ça, c’est déjà un gros effort financier. Nous avons mobilisé aussi tout notre personnel à cette mission, qui est celle d’autonomiser les femmes. On a remarqué, les statistiques sont là, sept (7) personnes sur 10 pauvres sont des femmes. On a remarqué aussi qu’une femme instruite a beaucoup plus de tendance à envoyer ses enfants à l’école, à scolariser la jeune fille. Et, tout ça, pour dire qu’une jeune fille scolarisée est infranchissable quand il y a les violences faites aux femmes, quand il y a l’immigration, parce qu’elles ont de la connaissance, elles savent ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Et, nous avons aussi constaté qu’une femme, quand elle gagne cent francs, elle remet 90 francs dans l’éducation de ses enfants, dans l’entretien de son ménage. Et, la pauvreté est essentiellement chez les femmes. Donc, en réduisant la pauvreté au niveau de ces femmes en milieux rural et périurbain, on baisse de façon drastique la pauvreté au niveau national », a-t-il expliqué.

Sékou Mara, DG de l’AGUIPE

De son coté, Sékouba Mara, le Directeur Général de l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi (AGUIPE), on doit faire en sorte que la pyramide se renverse en République de Guinée. « Vous avez la plupart des jeunes qui accèdent à l’université, l’enseignement technique pour l’essentiel, les gens n’aiment pas, parce que simplement il y a un problème d’équipements, ou un problème de sensibilisation ou un problème même d’orientation politique du Gouvernement. C’est pourquoi, le Gouvernement a souhaité lier l’insertion à l’enseignement technique pour faire en sorte que la demande criarde, parce que nous on est l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi, nous savons les difficultés que les entreprises, surtout minières aujourd’hui ont pour recruter les techniciens à tous les niveaux. Vous avez bon nombre d’expatriés qui travaillent dans ce secteur-là. Et, il revient à l’Etat, malgré la politique nationale de l’emploi qui s’adresse à tous les guinéens, de faire en sorte dans l’enseignement, l’orientation soit donnée à l’insertion », a-t-il indiqué.

Ibrhima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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