Comme indiqué par les précédentes dépêches de Guineematin.com, les responsables du bureau exécutif national du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) ont rendu compte les propositions du Gouvernement à la base, dans la matinée de ce samedi, 10 mars 2018.
Après le compte rendu des négociations, faite par monsieur Oumar Tounkara, professeur de philosophie au lycée 28 septembre de Kindia, deuxième secrétaire général adjoint du bureau exécutif national du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et chef de la délégation syndicale aux négociations, les enseignants ont voté « NON » à la demande de suspendre la grève.
Très légaliste et attaché aux valeurs syndicales qui voudraient que la majorité décide et que les responsables ne soient que des porteurs de cette décision de la base, Oumar Tounkara a annoncé : « nous déclarons solennellement que la grève continue jusqu’à ce que le Général Soumah parle » !
Sans doute pensant à l’atmosphère électrique de la ville, avec les différentes manifestations en vue, le chef des négociateurs du SLECG a demandé aux parents d’élèves de « garder les enfants à la maison et de refuser toute manipulation. Et, ce, jusqu’à la résolution de nos revendications ».
Et, concernant l’inquiétude des parents pour le sérieux de la formation des enfants cette année, monsieur Oumar Tounkara a essayé de rassurer que des cours de rattrapages seront organisés dès la résolution du problème.
Aux acteurs politiques, le syndicaliste a lancé un autre appel : « nous ne sommes ni de la mouvance, ni de l’opposition ! Nous ne sommes que des enseignants qui réclamons nos droits », ajoutant que « la grève continue ».
Il importe de rappeler que l’assemblée générale de ce samedi a été marquée par la présence de plusieurs femmes qu’on dit avoir été dépêchées par la Première Dame de la République pour venir supplier les grévistes de suspendre leur mouvement. Mais, comme on le voit, cet appel ne semble pas tomber dans de bonnes oreilles. Les enseignants ont dit leur détermination de continuer la grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. « C’est maintenant ou jamais et la grève continue » ont répondu les enseignants à ces femmes.
Du siège du SLECG, Abdallah Baldé pour Guineematin.com
