Gestion publique : 26 personnes outillées en « Open Data » pour comprendre le processus des données ouvertes

Dans l’après-midi de ce vendredi 02 février 2018, 26 personnes issues des médias, de la société civile et des représentants de quelques départements ministériels ont reçu leurs attestations de formation en « Open Data ». L’objectif visé par la formation était d’initier ces différents acteurs sur les données ouvertes, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans son introduction, Sanikayi Kouyaté, président de l’Association des Blogueurs de Guinée (Ablogui), a indiqué qu’il y a eu un processus qui a été enclenché depuis décembre 2016 pour l’adhésion de notre pays au partenariat pour un gouvernement ouvert. « Depuis cette date, il y a eu beaucoup de progrès notamment au niveau de la société civile ; mais aussi, au niveau du gouvernement », a-t-il dit, rappelant qu’il y a un an, à Ouagadougou, les représentants du gouvernement guinéen ont assisté à une rencontre qui visait à promouvoir le gouvernement ouvert dans l’espace francophone.

Pour lui, cela a été une étape importante pour notre pays. « Les représentants des différents ministères se sont engagés en faveur du gouvernement ouvert. Au mois d’août, nous avons organisé une rencontre d’information à l’intention de la société civile pour faire le point sur ce processus qui a été enclenché depuis plusieurs mois. C’était l’occasion pour informer sur ce que c’est que le gouvernement ouvert, quel est l’intérêt de la société civile d’accompagner le gouvernement dans ce processus. Au mois de décembre, le gouvernement a mis en place un comité interministériel pour qu’il puisse remplir les conditions d’éligibilité à ce processus », a-t-il expliqué.

Poursuivant, le président de l’Ablogui, a ajouté que son association, en collaboration avec OSIWA et l’ambassade de la Grande Bretagne, a initié cette formation pour initier les acteurs de la société civile et du gouvernement sur les données ouvertes. « La question d’open data est au centre du Processus du Gouvernement Ouvert (PGO). C’est ainsi que nous avons organisé cette formation qui a mobilisé 26 participants venants de la société civile, des médias et des représentants des différents ministères. Nous espérons que les échanges qui ont été au fond de cette formation vont permettre à chacun de maîtriser la question des données ouvertes et de faciliter la collaboration entre la société civile et le gouvernement », a-t-il espéré.

Interrogé par les journalistes présents dont celui de Guineematin.com, Sylvain Lapoix, expert et formateur Datactivist est revenu sur la définition de l’Open Data et de son importance pour les populations. « L’open data, c’est le fait d’ouvrir les données des gouvernements. C’est un mouvement qui s’est développé depuis les années 2000 pour répondre à la défiance des gouvernés vis-à-vis des gouvernements. L’idée c’était de tirer profit des nouveaux médias, notamment l’internet pour rendre public les données afin de mieux faire comprendre le fonctionnement de l’Etat. Aujourd’hui, l’open data est un large mouvement par lequel, de très nombreux gouvernements mettent à la disposition des citoyens des données permettant de comprendre l’activité de l’Etat et de son fonctionnement », a-t-il expliqué.

Selon Sylvain Lapoix, son utilité est qu’une fois qu’on mette les données en open data, il y a la possibilité de les sortir des mains des gouvernants et les mettre à la disposition des associations, des journalistes qui peuvent faire des calculs que les pouvoirs publics n’ont pas forcement prévu. « Du coup, on peut suivre les politiques de façon plus attentive, mettre en perspective des phénomènes de société pour mieux les comprendre, les questionner et au final, poser les questions autrement pour avoir des réponses claires et précises », a-t-il dit.

Pour sa part, Martin Child, premier conseiller à l’ambassade de la Grande Bretagne en Guinée a salué les efforts du gouvernement pour son adhésion à ce processus. « Nous reconnaissons les progrès réalisés depuis que le Président Alpha Condé a posé l’adhésion PGO en décembre 2016. La transparence budgétaire est très importante pour une gestion efficace des finances publiques et pour maximiser les ressources financières limitées de la Guinée. Elles doivent être considérées comme facteurs et une exigence au processus démocratique. Mais, ça ne doit être qu’un processus inclusif qui permette à la population de tenir le gouvernement responsable de la gestion des finances publiques », a fait savoir le diplomate.

Pour lui, cette formation est une étape importante pour interroger la population entre la société civile et le gouvernement pour mieux comprendre le concept de données ouvertes et les problèmes de transparence budgétaire.

La cérémonie a pris fin par la remise des satisfécits aux participants.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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