A l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFR ce samedi 10 mars 2018, les responsables du parti sont revenus sur le déroulement des élections locales du 04 février dernier. Des élections que la formation politique qualifie comme étant les plus mauvaises organisées depuis plusieurs années dans notre pays.
Le parti de Sidya Touré accuse la CENI, les cadres de l’administration, les magistrats et même les forces de défense et de sécurité de s’être coalisés pour frauder les élections en faveur du RPG Arc-en-ciel, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
Pour l’union des forces républicaines, le déroulement du scrutin du 04 février et des opérations de centralisation des votes, donne l’impression que ces élections ont été organisées contre elle. Le parti dirigé par Sidya Touré estime qu’il a été victime de vol partout où il a présenté des candidats à travers le pays. Des fraudes orchestrées selon la formation politique, par le RPG Arc-en-ciel. « Aujourd’hui, le parti au pouvoir a démontré à l’opinion internationale que vraiment sans la fraude, ils ne peuvent pas réussir. La preuve de mes propos c’est que des communes urbaines comme Siguiri, comme Kankan, comme Faranah et tant d’autres, le RPG n’a pas pu obtenir la majorité pour pouvoir diriger la commune », a affirmé l’honorable Bakary Goyo Zoumanigui, vice-président et député de l’UFR.
Il estime que le parti au pouvoir a été aidé dans cette fraude par les ministres et d’autres cadres de l’administration, et même des agents des forces de défense et de sécurité, censés être neutres vis-à-vis du processus électoral. Mais aussi par la CENI elle-même, que l’UFR accuse d’être à la solde du RPG Arc-en-ciel. « Je constate que la CENI aussi, non seulement elle ne respecte pas les lois de la République, mais elle est en train, à chaque fois qu’il y a élection, d’améliorer les méthodes de fraude en faveur du parti au pouvoir. Ça il ne faut pas l’oublier, la CENI est à la solde du parti au pouvoir, aujourd’hui la preuve est faite. La loi dit que les élections communales sont des élections à la proportionnelle, c’est-à-dire que, que tu sois candidat indépendant ou bien parti politique, tu présentes une liste d’individus, une liste de citoyens, et c’est cette liste que les électeurs vont accepter, ils vont donner leurs voix à cette liste. Mais qu’est-ce que le RPG a fait ? Ils ont présenté seulement leur macaron pour dire voilà c’est le RPG. Ceux qui sont sur la liste, il n’y a qu’eux qui les connaissent avec la CENI ».
Selon Bakary Goyo Zoumanigui, tout ce travail de fraude a été achevé par les magistrats qui ont présidé les CACV. Il indique que ces derniers ont annulé de nombreux résultats qui étaient favorables à l’UFR : « Vous avez appris que des procès-verbaux des bureaux de vote ont été annulés dans la commune de Matam pour ne citer que cet exemple, et personne ne peut dire qui avait gagné dans ces bureaux de vote. Nous, nous prétendons que c’est nous qui avons gagné dans ces bureaux de vote, c’est pourquoi on les a annulés. Y a beaucoup d’endroits où nous avons gagné, on a annulé ces bureaux de vote tout simplement parce que nous, nous pensons que nous étions vainqueurs dans ces bureaux de vote. Surtout dans la zone de Conakry, où tout le monde sait que sur les 5 communes, nous avons trois députés uninominaux, Matoto, Matam et Kaloum, quand bien même Baidy Aribot a préféré être vice-gouverneur de la Banque centrale, c’était lui notre député uninominal de Kaloum. Et aujourd’hui, personnellement moi je regrette pourquoi il a accepté d’être vice-gouverneur, parce que c’est sûr que s’il était resté député nous allions remporter la commune cette fois-ci », a déclaré le vice-président de l’UFR.
Le parlementaire dit comprendre donc la frustration des militants de l’UFR, mais ils leur demandent de ne pas se décourager à mener le combat politique. Il estime que c’est d’ailleurs le RPG Arc-en-ciel qui peine aujourd’hui suite à ces élections locales. Car, précise Bakary Goyo Zoumanigui, « partout où ils prétendent avoir remporté la victoire, ils peinent à choisir celui qui doit être à la tête. C’est-à-dire que les élections qui doivent se tenir au sein des conseils municipaux, ces élections vont tarder parce que jusqu’à présent les élus du RPG se tiraillent, et cela va venir s’ajouter encore à la crise post-électorale ».
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
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