Grève de l’intersyndicale CNTG-USTG : la gare routière de Kindia paralysée

La grève de l’Intersyndicale CNTG-USTG pour protester contre la hausse unilatérale du prix du carburant à la pompe a débuté ce mercredi 4 juillet 2018. Le mouvement affecte sérieusement le secteur des transports de la ville des agrumes. Aucun véhicule n’est sorti de la gare routière de Kindia ce mercredi, rapporte Guineematin.com, à traves un de ses correspondants dans la région.

De nombreux citoyens, venus très tôt à la gare routière de Kindia, n’ont pas pu voyager à cause de ce mouvement de grève.

Pablo Camara

Selon Abdoulaye Pablo Camara, premier secrétaire à la négociation et du conflit au bureau du syndicat des transporteurs à Kindia, ils vont appliquer la décision de l’Inter Centrale CNTG-USTG. « Nous devons observer ce mot d’ordre de grève. Cela est dû à la hausse du prix du carburant. Donc, pour le moment, nous allons en grève pour trois jours en fonction du document qu’on a reçu. Si le gouvernement ne trouve pas la solution, il y aura d’autres solutions. Pour les passagers, nous leurs demanderons tout simplement de rester à la maison pendant ces trois jours ».

Mamadou Bobo Sow

À en croire les chauffeurs, ils respecteront les consignes de leur chef. « Le carburant a augmenté et cela ne nous arrange pas. Actuellement, nous les chauffeurs, nous souffrons beaucoup. Nous effectuons trop de dépenses sur nos véhicules avec peu de recette. Donc, si le gouvernement augmente le prix du carburant sans aucune mesure ça va beaucoup jouer sur nous les chauffeurs. C’est pourquoi, cette grève, nous la trouvons normale. Si un chauffeur prend le risque comme ça de voyager, en cas de problèmes, il est responsable. Donc, tant que nos chefs ne décident pas, on ne voyagera pas », martèle Mamadou Bobo Sow.

Pablo Camara

Du côté des passagers, c’est la déception. Selon Ansoumane Camara, « je suis venu très tôt ce matin à la gare routière pour accompagner ma sœur à Conakry pour les vacances. J’y ai trouvé les véhicules, mais les chauffeurs disent qu’ils ne voyagent pas à cause de la grève. Les dirigeants guinéens doivent réfléchir et comprendre la souffrance des guinéens. Vraiment, avec cette situation, c’est nous qui souffrons. Donc, ils doivent mettre tout en œuvre pour au moins soulager la population ».

À noter que cette première journée de grève n’a pas empêché le secteur des taxi-motos de fonctionner. Il en est de même dans le secteur du commerce, car tous les grands magasins et boutiques sont ouverts alors que les citoyens vaquent librement à leurs affaires.

De Kindia, Mamadouba Sylla pour Guineematin.com

Tél. : 623 78 43 73

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