Dans la nuit d’avant-hier à hier, dimanche 18 mars 2018, un incendie dont l’origine n’est pas encore déterminée a ravagé 352 conteneurs, 24 ateliers de couture et 62 tables au grand marché de Madina, qui est le plus grand marché de la République de Guinée.
Dans la matinée de ce lundi 19 mars 2018, recevant une équipe de la société électricité de Guinée (accompagnée des journalistes), monsieur Mohamed Lamine Camara, administrateur général adjoint du marché (M’Balia, le lieu de l’incendie) a pointé du doigt la mauvaise occupation de la zone qui rend l’accès difficile.
Selon monsieur Camara, la nuit du drame, il a été informé à 23 heures 50 minutes. A son arrivée sur place, on lui aurait dit qu’il y avait une coupure du courant à deux reprises et que c’est à la troisième fois qu’il y aurait eu l’incendie. « Nous avons appelé les différents services pour une intervention. Le véritable problème est qu’il n’y a pas d’accès ; sinon, les sapeurs-pompiers étaient là, on pouvait limiter les dégâts », a-t-il expliqué, avant de demander à Electricité De Guinée (EDG) de prendre aussi ses responsabilités.
Pour ce qui est du bilan, Mohamed Lamine Camara a parlé de 352 conteneurs brûlés, 24 ateliers de couture et 62 tables, sans compter les montants en espèce qui ont été emportés par les flemmes. C’est pourquoi, il a demandé à l’Etat de venir en aide aux sinistrés.
Pour sa part, monsieur Madiou Diallo, directeur de la communication de EDG, qui s’est rendu également sur le terrain ce lundi, a exprimé sa compassion aux victimes avant de pointer du doigt les installations internes dans le marché et qui, dit-il, ne répondent à aucune norme. « Nous, nous travaillons avec des normes. Et, vous avez vu comment est le réseau au marché de Madina. Les gens dépensent beaucoup pour construire des bâtiments ; mais, c’est au niveau de l’installation où ils ne respectent pas les normes. Vous avez vu comment sont les raccordements ; ils sont à nu. Et, tout le monde passe à côté. Il suffit juste qu’il y ait une petite étincelle pour qu’on enregistre des dégâts », a-t-il expliqué.
L’autre problème cité par le premier responsable de la communication à EDG est l’enclavement de la zone. « Même s’il y a une panne tout de suite chez un client dans ce marché, on ne peut pas aller dépanner parce qu’il n’y a pas d’accès. Mais, le moindre problème d’électricité, on dit que c’est EDG », a-t-il déploré.
Pour trouver une solution définitive à ce problème, monsieur Diallo propose une collaboration avec l’urbanisme et la mairie de Matam. « La faute est à l’urbanisation de Madina. Il faut qu’on travaille avec l’urbanisme et la mairie pour qu’on puisse revoir la situation et qu’on cherche à compartimenter l’accès, en installant une ligne qui pourra alimenter officiellement. Et, là, tout le monde sera en sécurité », a-t-il proposé.
Enfin, monsieur Madiou Diallo a déploré l’isolement d’un groupe de sa société à l’intérieur du même marché, sans permettre aux agents d’EDG d’y accéder. « Ils ont construit un bâtiment et isolé notre groupe. On n’a pas accès pour l’utiliser parce que la machine n’a pas d’espace pour arriver sur le lieu », a déploré le premier responsable de la communication d’EDG.
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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