Négociations gouvernement-SLECG : les 2 parties se quittent en queue de poisson

La réunion de négociation, entamée hier entre le gouvernement et les membres du SLECG, pour une solution à la grève des enseignants, s’est poursuivie ce jeudi 1er mars 2018, dans la salle des actes du palais du peuple. Après plusieurs heures d’échanges, les deux parties se sont quittées en queue de poisson.

Le payement des 40% a été le point d’achoppement entre la commission, dirigée par le médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana, et les membres du SLECG, version Aboubacar Soumah, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Les lignes n’ont pas bougé ce jeudi encore. Les deux camps se sont finalement séparés sans aucun accord et aucune date n’a été fixée pour la reprise des négociations.

A la sortie de la réunion, tenue à huis clos, le médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana n’a pas souhaité trop détaillé les contours de la négociation. Il s’est exprimé en ces termes : « les syndicalistes vont se retrouver à la base pour rendre compte et avoir d’autres instructions. Les membres du gouvernement aussi vont aller rendre compte. Nous nous promettons de se retrouver pour continuer les travaux », a-t-il déclaré sans aucune autre précision.

De leur côté, les syndicalistes ont salué l’effort du gouvernement qui a levé la suspension du salaire d’Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée.

Ensuite, les syndicalistes ont affirmé que le payement des 40% reste un point non négociable et s’il n’est pas satisfait, les enseignants continueront à bouder les cours.

Oumar Tounkara

Pour Oumar Tounkara, deuxième secrétaire général adjoint du SLECG, « en ce qui concerne le point le plus important, c’est-à-dire les 40%, le bureau exécutif national du SLECG élargit à la cellule de communication et aux secrétaires généraux des 33 préfectures de la Guinée et des 5 communes de Conakry, de tous les enseignants et enseignantes de Guinée, me charge de vous dire que les 40% ne sont pas négociables. Pour que nous rentrions en classe, il faudrait absolument que nous les ayons ».

Enfin, Oumar Tounkara a dit qu’ils n’ont pas reçu de proposition de la part du gouvernement. C’est pourquoi, dit-il, qu’ils ne peuvent pas suspendre la grève sans faire recours à la base. « Les membres du gouvernement vont se retirer, observer une pause pour aller réfléchir davantage à la solution du problème qu’on a posé. Parce que nous, on a dit c’est les 30% avec effet rétroactif et ouvrir un couloir de négociation pour les huit millions. La grève reste maintenue tant que nos revendications ne sont pas satisfaites. Nous, nous sommes à l’écoute du gouvernement, quand ils sont prêts, même si c’est demain, nous serons là pour ça ».

Il faut rappeler que le leader du SLECG, Aboubacar Soumah n’était pas présent pour la journée d’aujourd’hui.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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