Politique générale du gouvernement : ce qu’en dit l’hon. Sila Bah

Honorable Alpha Ibrahima Sila Bah
Honorable Alpha Ibrahima Sila Bah

L’honorable Alpha Ibrahima Sila Bah est l’un des 83 députés qui ont assisté à la présentation de la politique générale du gouvernement faite par le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, hier mercredi, 27 juin 2018 à l’hémicycle. Après avoir écouté le discours du chef du gouvernement guinéen, le député du PGRP et président de la commission commerce à l’Assemblée nationale, a réagi au micro de Guineematin.com juste à sa sortie de l’hémicycle.

Comme la plupart des députés, Alpha Ibrahima Sila Bah trouve que la politique générale du gouvernement présentée par le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, est très ambitieuse. Le doute se trouve maintenant au niveau de la mise en œuvre effective des annonces contenues dans ce discours sur le terrain. L’un des points qui ont retenu l’attention du parlementaire, c’est celui relatif à l’éducation : « Il faut que tous les guinéens soient alphabétisés. Il faut que ça soit une obligation d’envoyer les enfants à l’école primaire, il faut absolument ça, c’est le béaba du développement, tout commence par là.

Aujourd’hui, vous allez dans une préfecture comme Dalaba, vous trouverez même au sein de la commune de Dalaba, des centaines d’enfants qui ne sont pas scolarisés parce qu’ils sont dans des endroits qui ne sont pas accessibles. Donc ça c’est un autre aspect. Ensuite, moi je pense que le poids de la dette, il faut penser à cela de manière très sérieuse. Il faut aussi que la Guinée soit un pays fréquentable. Ça, ça commence par la mise en place de l’Etat de droit et un Etat de droit commence par la mise en place des institutions », a-t-il dit.

L’honorable Sila Bah s’est prononcé aussi sur les rumeurs autour d’une éventuelle augmentation du prix du carburant en Guinée. Le président de la commission commerce à l’Assemblée nationale estime que c’est une décision difficile à prendre, mais qui est pourtant nécessaire : « L’augmentation du prix du carburant en Guinée est un choix difficile pour le gouvernement. C’est-à-dire qu’on a attendu des années à subventionner le carburant. Et par ailleurs, on fait des dépenses folles, alors qu’on sait que le carburant est un aspect très critique dans le pays, et que ça touche l’ensemble des secteurs, une fois qu’on touche au carburant.

Il fallait depuis longtemps habituer les gens à payer le prix du carburant comme il existe sur le marché. Aux États-Unis, tous les jours, vous venez aujourd’hui c’est deux centimes de plus, après demain, c’est deux centimes de moins. Tout le monde s’est habitué à cela. Mais ici, on a subventionné parce qu’on une culture de subvention ici, donc les gens perçoivent très difficilement qu’on veuille changer le prix du carburant. Mais on est obligé de le faire à un moment donné.

L’augmentation va se faire d’une manière ou d’une autre. Maintenant, c’est dans la gestion des ressources de l’Etat, c’est là qu’il faut jouer. C’est-à-dire qu’on ne peut pas jouer seulement sur le carburant parce l’aspect sur le carburant frappe l’ensemble de l’économie. Donc, je crois qu’il faut libéraliser ce secteur et que les gens s’infiltrent dans la culture de payer le carburant au prix international », a laissé entendre le président et député du PGRP.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Facebook Comments Box