Rencontre Cellou-Alpha : la réaction du porte parole de l’opposition, Makanéra Kaké

Alhousseiny Makanera Kaké, ancien ministre de la Communication, président du FND

Comme annoncé précédemment, le chef de l’Etat, le Professeur Alpha Condé a reçu ce lundi, 2 avril 2018, le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo. Au terme de la rencontre, plusieurs engagements ont été pris par les deux personnalités.

Justement, après la publication du communiqué final qui a sanctionné la rencontre, un journaliste de Guineematin.com a joint au téléphone l’ancien ministre de la Communication devenu opposant et porte parole de l’opposition républicaine, Alhousseiny Makanéra Kaké.

Décryptage !

Je crois que ce qui vient de se passer aujourd’hui est une chose importante en ce sens que non seulement le Président de la République a reçu Elhadj Cellou Diallo, ils ont discuté ; mais, cette fois-ci, c’est sanctionné par un communiqué conjoint. Ce qui veut dire que c’est sérieux. Ce qui est important, il a ramené au niveau du comité de suivi de traiter les cas délictueux des résultats des élections locales. Je pense qu’on a beaucoup de possibilités de pouvoir traiter cela rapidement et suivant les règles de l’art. Ce qui est important aujourd’hui est qu’on a une seule solution pour régler ce contentieux d’une manière légale. Il s’agit d’utiliser la notion de la théorie de l’inexistence. N’importe quel juge administratif peut considérer que les actes posés par les magistrats qui ont annulé les procès verbaux n’ont même pas eu un début d’existence. Lorsqu’on fera cela, on nous ramène à la case départ et on va prendre en compte les procès verbaux écartés, falsifiés ou annulés. Quand ils seront pris en compte, la CENI va proclamer les résultats et nous seront dans la légalité.

Ceux qui disent aujourd’hui qu’ils ne veulent pas violer la loi, c’est ridicule parce que je me rappelle, le lendemain des élections, l’opposition a dit qu’il y a eu fraude massive, le RPG et ses alliés, ainsi que les listes indépendantes, ont dit qu’il y a eu fraude massive. Ce qui revient à dire qu’il y a eu violation de la loi parce qu’il n’y pas de crime sans loi.

La seconde des choses est que quand vous prenez le Code électoral, il y a 205 articles. Ceux qui nous parlent du respect des résultats proclamés par la CENI au nom de la légalité oublient qu’il y a 205 articles et plusieurs d’entre eux ont été violés. Si ces articles ont été violés en amont, on ne peut avoir un résultat légal en aval. L’article le plus important dans tout ça, c’est l’article 86 qui dit qu’ « en aucun cas, nulle ne peut modifier les résultats sortis des bureaux de vote ».

Propos recueillis et décryptés par Alpha Assia pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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