Comment sauver l’année scolaire ? Entretien avec Casimir Diaora du Ministère de l’Education

Casimir Diaora

Les cours ont repris normalement dans toutes les écoles de Guinée après un mois environ de paralysie, due à la grève des enseignants déclenchée par certains responsables du SLECG, Aboubacar Soumah à leur tête. Suite à ce mouvement de grève, le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a tenu une réunion de cabinet pour prendre des mesures visant à rattraper le temps perdu, a appris Guineematin.com du secrétaire général de ce département.

Environ un mois après le déclenchement d’une grève générale illimitée des enseignants, Aboubacar Soumah le leader du mouvement a suspendu cette grève le jeudi 07 décembre 2017, permettant ainsi la reprise des cours dans toutes les écoles du pays.

Aussitôt, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a convoqué plusieurs cadres de son département à une réunion de cabinet. Objectif, faire le bilan de ce mouvement syndical et prendre des dispositions en vue de rattraper le temps perdu. En ce qui concerne le bilan justement, le secrétaire général du département indique qu’il varie selon les endroits : « La fourchette va d’un jour jusqu’à 24 jours de cours perdus, ce qui est assez grave sur le plan pédagogique », affirme Casimir Diaora.

Le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale ajoute que le mouvement a été pratiquement circonscrit à Conakry et dans quelques préfectures de l’intérieur, zones qui ont été les plus affectées selon lui. Ainsi, une lettre circulaire a été rédigée par le Ministère et adressée à toutes les structures déconcentrées sur le terrain. Celle-ci indique ce qui suit :

– Que « Chaque DPE/DCE, de concert avec les écoles et établissements identifie les structures scolaires qui ont été perturbées, le nombre de jours perdus et sur cette base, élabore un plan de rattrapage qu’elles devront exécuter et qui serait remonté à l’IGEN et aux Directions Nationales de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire général technique pour le suivi ;

– Les DPE/DCE, mettent à profit pour les écoles perturbées, au moins 12 jours ouvrables des congés de Noel et de Pâques, devant leur permettre de combler une partie du gap, tout en leur accordant les jours fériés (25 décembre, 1er janvier et le lundi de Pâques) ;

– Les compositions du premier trimestre pour les écoles et établissements fortement perturbés (4 semaines) soient repoussées jusqu’à la deuxième quinzaine du mois de janvier 2018 ;

– Les activités pédagogiques (enseignement-apprentissage et évaluations) soient poursuivies tant à l’élémentaire qu’au secondaire jusqu’au 31 mai 2018, conformément au calendrier scolaire ;

– Les plans de rattrapage soient remontés à l’IGEN et aux Directions Nationales avant le 23 décembre 2017 pour un meilleur suivi des dispositions prises.

A noter que la mise en œuvre de ses dispositions a déjà commencé sur le terrain. Et celles-ci permettront selon le secrétaire général du Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, de rattraper le temps perdu à l’occasion de la grève des enseignants.

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box