Siguiri : l’imam Haroune Doumbouya dénonce l’impunité érigée en règle

Me Cheick Sako, ministre de la Justice

Il n’est secret pour personne que la criminalité est devenue un phénomène très récurent à Siguiri. Dans l’espace d’un mois, la préfecture de Siguiri a enregistré plus de 4 cas de crimes qui restent encore « impunis ».

C’est-à-dire que les enquêtes n’ont jamais abouti à un résultat satisfaisant pour les victimes. C’est pour cette raison que l’imam Elhadj Harouna Doumbouya est monté au créneau ce vendredi 23 février 2018 pour dénoncer cette situation.

Des cas de meurtre et de découverte macabre se produisent souvent à Siguiri. L’impunité aidant, les actes se multiplient. Une situation qui révolte l’imam de la grande mosquée de Siguiri, qui pointe un doigt accusateur sur le laxisme de l’Etat dans l’application de la loi.

En effet, le 16 janvier dernier un ressortissant saoudien a été assassiné à Balandougou. Le lendemain 17 février, des bandits armés ont attaqué une station d’essence qui a fait un mort et un blessé grave. Tout récemment, deux villages voisins se sont affrontés autour d’un fleuve, sans oublier les braquages contre les orpailleurs, la crise postélectorale, les révoltes des élèves en colère….

Face à tous ces crimes et aux actes de vandalisme, l’autorité reste indifférente. C’est pourquoi, dans son sermon de vendredi 23 février, l’imam Elhadj Haroune Doumbouya, le premier imam de la grande mosquée de Siguiri, est monté au créneau contre l’indifférence de l’État. « Si le peuple se rend justice aujourd’hui dans ce pays, c’est l’impunité de la part de l’autorité. L’autorité met en colère les victimes. Les crimes ne sont jamais condamnés. L’autorité doit avoir peur de Dieu, être impartiale entre les citoyens, sans distinction d’ethnie ou de parti », suggère le grand imam.

Il faut rappeler qu’à Siguiri, les autorités ne se lèvent que lorsque le pire arrive.

Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com

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