Urgent : le syndicaliste Aboubacar Soumah à la Gendarmerie

Dans la matinée de ce vendredi, 26 janvier 2018, les responsables du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) proches d’Aboubacar Soumah avaient prévu de se retrouver pour un congrès. Mais, il n’y avait aucun suspens sur un plébiscite du redoutable cerveau de la grève du 13 novembre 2017 à l’issue de ce congrès.

Ainsi, pour empêcher l’élection du craint Aboubacar Soumah à la tête du SLECG, le pouvoir essaie d’empêcher l’élection de se tenir. C’est ainsi que le siège où devait se dérouler le congrès a été bouclé. Et, décidé d’aller jusqu’au bout, les syndicalistes ont alors délocalisé le lieu du congrès à la grande mosquée Fayçal dans le secret espoir que le vénéré lieu de culte ne sera pas attaqué.

Seulement, ce vendredi, peu après l’arrivée de quelques responsables du SLECG, la mosquée a été investie par des agents des forces de l’ordre qui ont procédé à des arrestations musclées : journalistes (venus immortaliser cet événement) et syndicalistes se bousculeront sur la grande porte qui se révélera exiguë. La course-poursuite durera un bon moment et les lieux seront « propres » en l’espace de quelques minutes.

Finalement, c’est aux environs de 18 heures qu’on apprendra qu’au-delà des syndicalistes interpellés sur les lieux, le redoutable Aboubacar Soumah- qu’on disait pourtant être à l’abris- était face aux agents de la Gendarmerie régionale de Conakry, à Dixinn.

Ce soir, beaucoup de Guinéens craignent une éventuelle interpellation du populaire Aboubacar Soumah, surtout des conséquences d’une telle décision des autorités guinéenne avec le risque d’une nouvelle paralysie du système éducatif guinéen en cette période pré-électorale.

Joint au téléphone hier par un reporter de Guineematin.com, le porte-parole du gouvernement avait précisé qu’il y a déjà un problème judiciaire entre Aboubacar Soumah et son syndicat. « C’est un litige à l’intérieur du syndicat, il faut qu’il saisisse le tribunal du travail s’il conteste à l’intérieur, nous, nos préoccupations sont tout-autres que celles du congrès. On n’a rien reçu de monsieur Soumah. Par contre, on a reçu un PV de son syndicat signé par les principaux responsables qui l’exclut. Jusqu’à preuve du contraire, c’est ce PV-là qui nous semble faire foi. En tout cas l’inspection du travail l’a validé, et dans la foulée de ce PV, le SLECG a porté plainte contre lui. Ça, ce n’était pas devant moi ; mais, le procureur m’a informé qu’il a reçu une plainte contre monsieur Aboubacar Soumah. Donc, c’est une affaire maintenant qui est judiciaire », avait indiqué le ministre Damantang Albert Camara.

A suivre !

Un reporter de Guineematin.com est déjà à Dixinn pour mieux vous informer

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