Abus de confiance au marché Madina : Oury Baïlo et Oumar Darra au tribunal pour 217 millions

Commerçant de son état, Oury Baïlo Barry a ouvert une boutique dans le grand marché de Madina où il a fait appel à son ami Alpha Oumar Darra Diallo pour que ce dernier l’aide à assurer la gestion. Après avoir travaillé ensemble pendant une période de deux ans huit mois sans aucune anomalie, un contrôle effectué sur les trois derniers mois de la gestion, a décelé des malversations allant jusqu’à une somme de 217 millions de francs guinéens, a appris un reporter de Guineematin.com ce vendredi, 14 avril 2017.

C’est le 1er octobre 2016 que le propriétaire a commencé à constater quelques failles dans la gestion de sa boutique par son ami, notamment pour les trois derniers mois. C’est à ce moment là que monsieur Oury Baïlo Barry a envoyé deux conteneurs de jus marque Halima. Des produits qu’il a, selon lui, mis à la disposition de son ami Darra Diallo pour que ce dernier les revende comme d’habitude pour lui rendre compte après. Mais, après écoulement du produit, il a trouvé que les recettes ne correspondaient pas à la valeur du produit écoulé.
Il a alors dit avoir trouvé une somme manquante de 217 millions de francs guinéens qu’il réclame à titre principal à Alpha Oumar Darra ; puis, cent (100) millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts.

Cette affaire a finalement atterri au tribunal de première instance de Dixinn. Mais, devant les juges, Alpha Oumar Darra, le prévenu, a nié les faits qui lui sont reprochés, en ajoutant que s’il y a eu perte, c’est parce qu’ils ont fait des dépenses plus importantes que les recettes. « Je n’ai absolument rien détourné ! S’il y a eu perte, la responsabilité est à nous deux », a lancé le prévenu.

Prenant la parole pour ses réquisitions, le procureur a demandé de le retenir dans les liens de culpabilité pour le délit d’abus de confiance, en le condamnant à un an d’emprisonnement et au payement d’un million d’amende.
Pourtant, les avocats de la défense, eux, ont accusé la partie civile de vouloir mettre sur la tête de leur client ce montant. « C’est un règlement. En réalité, il n’y a pas eu d’abus de confiance, raison pour laquelle nous sollicitons du tribunal la relaxe pure et simple pour délit non constitué ».

Après les débats, ce procès a été renvoyé au 19 avril 2017 pour la délibération.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 664 413 227/654 416 922

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