Assassinat d’un taxi-motard à Mamou : les taxi-motards suspendent leurs activités et manifestent leur colère dans la rue

Dans la nuit d’hier à aujourd’hui, Mardi 17 Octobre 2017, un jeune conducteur de mototaxi a été pris à partie par des inconnus qui l’ont poignardé et emporté sa moto. Les faits se sont produits aux environs de 1h00 dans le quartier Madina sciérie, à l’ouest dans la commune urbaine de Mamou, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Mamou.

Selon nos informations, la victime, Elhadj Mamadou Barry était âgé de 26 ans. Il faisait la 2ème mine à l’université de Conakry et profitait de ses vacances pour se faire de l’argent avec le métier de mototaxi.

« Il a été déplacé du carrefour Kimbely pour Madina sciérie, par deux jeunes gens. Arrivé au niveau de Boussole (un hôtel), ces derniers lui ont entraîné dans l’obscurité. C’est là, malheureusement qu’il (Elhadj Mamadou Barry) a été poignardé au niveau du ventre et abandonné sur place », a expliqué le procureur Sidiki Camara, précisant que les bandits ont tout de même emporté la moto de la victime.

Informée, l’escadron mobile n°12 s’est rendue sur les lieux. Elhadj Mamadou Barry était étalé à même le sol, mais en vie. C’est ainsi qu’il a été évacué d’urgence à l’hôpital régional de Mamou où il rendu l’âme aux environs de 4heures du matin.

A l’annonce de la nouvelle de la mort de ce jeune, les conducteurs de mototaxi ont tenu a exprimer leur ras le bol contre les assassinats répétitifs dont sont victime les membres de leur corporation.

Ils ont annoncé tout d’abord l’interdiction, pour la journée d’aujourd’hui, de toute circulation de mototaxi dans la commune urbaine, avant d’arpenter les artères de la ville avec des slogans hostiles aux forces de sécurités. « Sécurité zéro, nous voulons la justice », disaient-ils sur leurs motos.

Pour le procureur de la république près le tribunal de première instance de Mamou, cette manifestation de colère est tout à fait normale. « Nous leur disons de n’est pas du tout cassé ou s’attaquer aux biens de l’Etat et ceux des particuliers », a dit le procureur Sidiki Camara.

Pour l’heure, aucun incident n’a été enregistré, mais au tribunal de première instance de Mamou « les audiences correctionnelles de ce Mardi, ont été renvoyées à une date ultérieure à cause de cette situation », apprend-on d’une source judiciaire.

Par contre les citoyens ordinaires circulent paisiblement sur leurs motos et dans leurs véhicules. Les boutiques, magazines, ateliers de coutures, salons de coiffures et autres gargotes sont ouvert et les marchés de la commune urbaine fonctionnent comme à l’accoutumer.

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

 

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