Comme annoncé précédemment, le préfet de Coyah, Dr Ibrahima Barbosa Soumah a été attaqué par une dizaine d’hommes armés, dans la nuit du Mercredi à jeudi 24 novembre 2016. Les faits se sont produits dans sa résidence, située dans le quartier Somayah-plateau, dans la commune urbaine de Coyah, a constaté Guineematin.com, à travers son envoyé spécial.
C’est aux environs de 3 heures du matin que l’acte s’est passé. Une dizaine d’hommes lourdement armés se sont infiltrés dans la résidence à la recherche du premier responsable et représentant du chef de l’Etat dans la préfecture de Coyah. Le seul militaire qui assurait la garde a été attaché, ligoté et torturé avant de donner la position exacte du préfet. Monsieur Soumah dormait dans une case résidentielle, située à quelques mètres de la rentrée principale.
C’est ainsi que les assaillants ont défoncé la porte de la case pour trouver le préfet dans la chambre. selon nos informations, Dr Ibrahima Barbosa Soumah a été à son tour ligoté et torturé avant de voir sa maison complément vidée de son contenu.
Après le départ des assaillants, le gardien a ensuite réussi à alerter les occupants de la grande maison. La femme de ménage s’est aussitôt rendue sur le lieu pour lui apporter secours. « Quand ils sont partis, le gardien s’est débrouillé pour venir nous alerter, que des bandits ont attaqué le préfet. Je suis sorti sans pagne venir constater que le préfet était ensanglanté et pouvait à peine s’arrêter. J’ai aussitôt dit au gardien d’appeler le chauffeur pour qu’on l’amène à l’hôpital », a expliqué la première secouriste, Mariama Ciré Sall.
De l’hôpital de Coyah, Dr Ibrahima Barbosa Soumah a été transféré d’urgence dans une clinique à Conakry, où il reçoit en ce moment des soins intensifs. Selon ses proches, le préfet a ses deux bras et ses mâchoires cassés.
Les enquêtes sont déjà en cours pour retrouver les malfrats. Une équipe de la police judiciaire est déjà sur place après le passage de la gendarmerie locale pour les premières investigations. Le militaire qui assurait la garde est quant à lui dans les mains des services de sécurité.
Depuis ce matin, parents, amis et collaborateurs du préfet se succèdent pour apporter leur soutien à la famille de la victime. Une délégation ministérielle est également attendue dans l’après midi pour constater l’ampleur de l’attaque et prendre des décisions.
Même si Coyah avait vécu des situations d’attaque à mains armées, les populations n’avaient jamais connu un événement similaire surtout en direction de la plus haute autorité préfectorale, comme pour dire que personne n’est à l’abri de l’insécurité.
A suivre !
De Coyah, Mamadou Mouctar Barry pour Guineematin.com
Tél.: 621 607 907
