Bonne nouvelle à Dar-Es-Salam : vers la fermeture de la décharge et l’installation d’un bio digesteur

Dans la journée de ce jeudi, 16 mars 2017, une forte délégation officielle s’est rendue au quartier Dar-Es-Salam 2. L’objectif de cette mission était de lancer les travaux d’études de faisabilité relatives à la fermeture de la décharge de la minière, a appris un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Accueillie avec beaucoup de chaleur et d’espoirs par les populations riveraines, cette délégation était composée des représentants de l’Assemblée nationale, du Gouvernement, du gouvernorat de la ville de Conakry et de la délégation spéciale de Ratoma et de monsieur Ossi Juvenen, coordinateur de la société DORANOVA, PDG du cabinet de consultation de WASDA, en charge des projets et programmes de la Finlande en Guinée et en Afrique de l’Ouest.

A l’entame de la cérémonie qui a mobilisé de nombreux riverains, monsieur Charles Bamba, le chef du quartier qui a abrité la rencontre, a exprimé es souffrances des citoyens de ce quartier qui, depuis 30 ans, vivent entre les ordures avec toutes ses conséquences sur le plan sanitaire et environnement. « Nous sommes confrontés ici à la maladie, aux risques d’explosifs, à la pollution de l’eau et de l’air, entre autres … », a-t-il indiqué.

Même son de cloche avec le Président de la délégation spéciale de Ratoma, Mamadou Taran Diallo, qui a salué et souhaité la bienvenue à la délégation avant d’appeler les riverains de la décharge à offrir un meilleur « environnement de travail au projet ».

De son côté, le Président de la commission environnement, ressources naturelles et développement durable, l’Honorable Sékou Benna Camara au nom du Président de l’Assemblée nationale, « a salué la mobilisation des populations des quartiers Dar-Es-Salam2 et Hamdallaye 1 ». Parlant de la genèse du projet, Sékou Benna a indiqué que « tout est parti d’un constat : l’air respiré et l’eau consommée par les riverains de la décharge ne sont pas bons pour la santé. D’où la décision du Président de l’Assemblée nationale de mandater à certains députés d’aller solliciter un soutien à la Finlande à travers son Parlement. Un soutien en vue de trouver une solution à cet épineux problème ».

En réponse, poursuit l’orateur, « la Finlande a mis à la disposition de la Guinée la société DORANOVA pour venir s’enquérir de la situation sur le terrain. Et aujourd’hui, nous sommes là pour démarrer les travaux par le lancement des études de faisabilité », a indiqué le député.

De son côté, le secrétaire général du département de l’environnement, des eaux et forêts, Saïdou Barry Sidibé, tout en se réjouissant de l’intérêt des riverains pour ce projet et de son impact sur le terrain, a pris l’engagement au nom de son ministre « de libérer dès à présent l’ensemble des autorisations relevant de sa responsabilité ». Il a en outre appelé les riverains à œuvrer à protéger aussi bien les installations du projet que de ses travailleurs.

Au nom des femmes riveraines, Mesdames Mariama Ciré Camara et Fatoumata Diallo ont exprimé leur joie aussi bien aux autorités qu’à la société DORANOVA tout en les suppliant de tenir compte des besoins d’emploi des jeunes et des femmes pendant les travaux. Elles ont fait la promesse de veiller au bon déroulement des travaux sur le site.

De leurs côtés, les jeunes à travers leur porte-parole, Youssouf Diallo de l’AJF, s’engagent « à soutenir le projet surtout qu’il s’inscrit dans le cadre de la santé de la population et de la création d’emploi ».

Les sages avant de faire les bénédictions, ont par la voix d’Elhadj Mamadou Saïdou Diallo « souhaité que ce projet puisse voir le jour et que les engagements pris soient effectivement respectés par les différentes parties. Ce projet de fermeture de la décharge est un grand bonheur pour les populations de Conakry et particulièrement celles environnantes », a noté le doyen.

A rappeler que dès le vendredi, 17 mars, les travaux de sondage vont démarrer sur le site. Et au terme de cette opération, le gaz recueilli sera expédié en Allemagne pour des analyses. Les experts détermineront entre autres la qualité et la quantité du gaz avant de proposer le type de machines à déployer pour sa transformation en électricité.
Si tout se passe bien, l’aboutissement de ce projet conduira à la fermeture très prochaine de la décharge avec ses 2000 tonnes de déchets par jour, et la transformation du gaz qu’elle contient en électricité. Bien entendu que les experts et les cadres impliqués auraient réussi à faire des propositions allant dans le sens d’un B.O.T et déjà, le financement de l’étude de faisabilité du projet est bouclé et est assuré entièrement par la société WASDA.

Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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