Le mardi 3 février 2015, deuxième jour depuis l’apparition du virus Ebola à Fogo, a été marqué par le redéploiement vers 12 heures de l’équipe des partenaires impliqués dans la riposte contre la maladie sur le terrain pour continuer l’identification des éventuelles personnes contacts, choisir des ACS (Agents Communautaires de Santé) les former et les outiller pour surveiller les contacts en contrôlant leur température corporelle chaque jour.
Joint au téléphone par Guineematincom à 20 heures 20 minutes hier, mardi 3 février après plusieurs tentatives, Bachir Diallo, chef de poste de santé de Fogo, lui même sujet contact après avoir consulté le bébé décédé et sa maman malade, mais qui a su garder sa lucidité, et qui a presque identifier tous les contacts, a déclaré : « Aujourd’hui (mardi 3 février 2015 : ndlr), nous avons au total 78 contacts recensés, qui sont répartis en 1er, 2ème et 3ème degré. La plus part des ces contacts sont de Fogo, 1 à Afia. D’autres dans la sous préfecture de Koïn »
Sur la question de savoir comment ces contacts se sont retrouvés à Koïn, Bachir Diallo explique : « Après le prélèvement des échantillons le samedi 31 janvier, le papa du défunt Mamadou Aliou Baldé a voulu cacher les membres de sa famille. Il les a éparpillés partout, dont deux fillettes envoyées dans une famille à Kounta (Koïn). C’est hier lundi 2 février que ces fillettes sont ramenées, ensuite cette famille de Kounta était venue présenter les condoléances à la famille mortuaire à Fogo. C’est ce matin mardi que le DPS de Tougué a envoyé un agent de la SENAFOD, le chef de centre de santé de Koïn Thierno Boubacar Barry qui, depuis la confirmation des cas suspects n’a ménagé aucun effort dans cette lutte pour aller à Kounta procéder à l’identification des sujets contacts, et placer la famille en quarantaine » Toujours dans cette journée de ce mardi il y a eu 15 agents communautaires de santé choisis pour surveiller les personnes contacts.
Selon toujours l’infirmier : « une réunion est prévue ce mercredi 4 février 2015 à Fatako à 11 heures 30 minutes entre les différents acteurs »
A signaler que le lundi 2 février vers 15h 45 minutes, le chef de poste de santé a reçu un appel venant du CTE de Coyah lui disant que la femme malade Saoudatou Diallo qui au départ de Fogo était à terre, qui avait subit un traitement avant de bouger, arrivée à Coyah au centre de traitement son état était amélioré. Elle marchait à elle seule, tant disque sa maman Binta Diaye, son état était un peu critique car n’ayant pas pris un traitement au départ. En ce moment, elle se tenait bien, c’est en cours de route que son cas s’est aggravé.
Il est aussi à noter que lorsque nous quittions les lieux vers 16 heures 45 minutes, il y a eu des vives altercations entre les agents de la croix rouge qui puisait à la pompe pour aller pulvériser le poste de santé, par un adulte qui considérait qu’ils sont venus les tuer.
Il a fallu l’intervention du reporter Guineematin.com pour qu’il revienne à la raison. Finalement, il a avoué que « c’est nos parents qui nous appellent en nous disant que ces gens là viennent mettre le virus dans nos puits donc de refuser »
Le président du district de Fogo, lui-même, a reçu un appel lui disant de ne pas utiliser le chlore, il contient le virus. C’est pourquoi il demandé la cessation de ces genres de désinformations : « Il faut que nos concitoyens résidanats ailleurs cessent ces genres d’allégations non fondées compliquant le travail des acteurs de lutte contre la maladie et mettant la vie de leurs parents en dangers », di-til.
Les sujets contacts ont besoins de l’aide surtout alimentaire, jusqu’hier mardi 3 février 2015, il n’y avait aucune ration alimentaire pour ces personnes. A part des promesses.
De retour de Fogo, Alpha Ibrahima Diogo Baldé pour Guineematincom
Tel:(+224)622 221 178
