Elections locales : l’UFR a raflé 495 conseillers sur les 7 012 élus en Guinée

Au lendemain de la signature de l’accord politique qui met fin au contentieux électoral, l’heure est aux préparatifs pour la constitution des exécutifs communaux. Les élections locales du 04 février dernier ont permis de savoir le poids réel de chaque formation politique, au-delà des prétentions des uns et des autres.

Parvenant à garder (pour le moment) sa position de troisième force politique du pays, l’UFR (Union des Forces Républicaines) de Sidya Touré, Haut représentant du chef de l’Etat, a totalisé lors des élections locales du 04 février dernier, quatre cent quatre vingt quinze (495) conseillers qui ont été obtenus à travers le territoire national, a appris un reporter que Guineematin.com a chargé de traiter cette question.

Comme on le sait, l’UFR a signé un accord notamment pour le contrôle des communes de Matam, Matoto et Boké dans la journée d’hier, lundi 13 août 2018. Entre autres, cette démarche vise à permettre au parti du Haut Représentant du chef de l’Etat d’occuper la tête de la mairie de Matam, son fief où il s’est curieusement classé 3ème, derrière le RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir) et l’UFDG (principal parti de l’opposition).

Ce qui dénote des difficultés rencontrées par le parti lors des élections locales de févier dernier. Aux yeux de nombreux observateurs, le parti de Sidya Touré est aujourd’hui en perte de vitesse. Les résultats obtenus lors de ces élections en sont une illustration.

En effet, sur un total de 7012 postes de conseillers à pourvoir, l’UFR n’a obtenu que 495 places. Soit 7,05% des postes en jeu. En effet, en termes de conseillers élus, si l’on prend par région, le parti républicain a obtenu les chiffres suivants : Conakry (26), Kindia (119), Boké (136), N’zérékoré (130), Faranah (26), Kankan (36), Mamou (8), Labé (14).

Autant dire que, de 2010 à 2018, l’UFR a connu une régression en termes de suffrages exprimés en sa faveur. Même si le parti garde toujours sa position de troisième force politique de la Guinée, il est à constater que ses scores ne font que baisser. En 2010, l’UFR a obtenu 15,60 % des suffrages au premier tour de la présidentielle. Pour les législatives de 2013, avec l’appui de l’UFDG, le parti a obtenu 10 sièges au parlement (5 à l’uninominal et 5 sur la liste nationale). A la présidentielle de 2015, l’UFR a obtenu 6,01% des suffrages exprimés.

Toutefois, à l’image de tous les autres partis de l’opposition, l’UFR a souvent dit avoir été victime de la fraude électorale orchestrée par le parti au pouvoir.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. 628 17 99 17

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