Insécurité à Conakry : un conducteur de moto taxi égorgé à Lambandji

Le corps d’un jeune conducteur de moto taxi au quartier Lambandji a été retrouvé mort par les amis de la victime dans la matinée de ce jeudi 25 mai 2017. Le drame s’est produit dans le secteur Wariah où le jeune a été égorgé par des inconnus qui ont ensuite emporté sa moto après avoir froidement assassiné ce motocycliste. Le sang de la victime était visible un peu partout sur le lieu du drame, a constaté le reporter de Guineematin.com qui s’est rendu sur place.

C’est aux environs de six (6) heures 30 minutes que le chef du quartier Wariah a été informé du meurtre de Boubacar Diallo (Thiouly pour les intimes) par des hommes dont l’identité n’est pas encore connue.

Mamadou Bangoura, très attristé par cette perte a accepté de nous parler de ce meurtre commis dans sa localité. « J’étais chez moi, le matin, quand j’ai reçu le président des conducteurs de moto taxi m’annonçant la mort de ce jeune. A mon arrivée sur les lieux, j’ai trouvé que le sang était encore frais », a dit le premier responsable du quartier, précisant que « ce jeune motocycliste a été tué à cause de sa moto ».

Les autres conducteurs de moto taxi ont rallié massivement le lieu où se trouvait le corps trempé de sang de leur désormais défunt collègue. Younoussa Sylla, président des conducteurs de moto déclare que la victime aimait conduire, ajoutant qu’ils pratiquent cette activité 24H/24.

Amis, suite à ce nouveau cas de meurtre, le président estime que des nouvelles dispositions s’imposent pour sécuriser la vie de ses confrères. « A partir de maintenant, nous allons interdire de conduire pendant la nuit. Quiconque ne respectera pas cette règle se verra déposséder de son engin », promet le président du syndicat des motocyclistes.

Un appel pressant a été lancé sur place par Younoussa Sylla à l’endroit de tous les conducteurs de moto taxi pour le respect scrupuleux des nouvelles dispositions pour garantir leur sécurité.

Aux dires du chef du quartier, plusieurs cas d’assassinat ont été enregistrés à Lambandji. Le dernier meurtre enregistré ne date pas encore d’un an.

Au moment où nous quittions les lieux, le corps était en route pour l’hôpital national Ignace Deen pour une autopsie avant l’enterrement de feu Boubacar Diallo.

A rappeler que plusieurs agents de la police étaient sur lieux. Mais, les cas d’assassinats de ce genre sont rarement élucidés en Guinée. Malgré les promesses tenues par les services de sécurité, les enquêtes aboutissent rarement…

Paix à l’âme du défunt, amen !

De retour de Lambandji, Siba Guilavogui pour Guineemati.com

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