Kindia : l’abattoir préfectoral impraticable, les bouchers font l’abattage sur des pierres

Depuis quelques semaines, l’abattoir préfectoral de Kindia est impraticable. Avec l’avènement des grandes pluies, l’endroit a été complètement envahi par des eaux sales et des ordures de toutes sortes qui l’ont rendu inaccessible. Pour éviter l’arrêt de leurs activités, les bouchers font l’abattage sur des pierres sans aucune mesure d’hygiène, a constaté un correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

Situé en amont du pont Gbély dans le quartier Wondima, l’abattoir préfectoral de Kindia se trouve sur le passage des eaux de ruissellement. Un emplacement pas adéquat en saison hivernale. Car, depuis l’avènement des grandes pluies, les lieux ont été complètement remplis d’eaux sales et d’ordures qui ont rendu l’abattoir inaccessible.

« Notre abattoir est en souffrance. Depuis 7 ans, on ne travaille pas normalement durant les mois de juillet, août, septembre et octobre. Des eaux de grande vitesse quittent la ville avec des saletés de toutes sortes, certains citoyens aussi en profitent pour vider leurs latrines, et tout cela vient se loger dans l’abattoir », témoigne Elhadj Kerfala Soumah, président de la gestion de l’abattoir Kindia.

Cette situation rend difficile le travail des bouchers de la ville. Pour éviter donc l’arrêt de leurs activités, ces derniers cherchent des pierres sur lesquelles ils font l’abattage des bœufs. Et cela, dans des conditions d’hygiène qui laissent vraiment à désirer. « Nous abattons actuellement un nombre très réduit de bœufs, et nous le faisons sur des pierres pour soulager nos clients. Le manque d’hygiène, ça ne dépend pas de nous », se justifie Elhadj Kerfala Soumah.

Pour trouver la solution à ce problème, notre interlocuteur estime que l’Etat doit intervenir en construisant un autre abattoir : « Nous demandons à la commune, la préfecture, le gouvernement et les personnes de bonne volonté, de nous appuyer pour obtenir un abattoir moderne. Nous seuls, on ne peut pas construire un abattoir, il faut qu’on nous appuie pour sortir de cette boue.

Kindia est la capitale de la basse côte, nous ne méritons pas un mauvais abattoir comme celui-ci. Celui qui a un baptême, un mariage, un décès ou un sacrifice, a forcément besoin de la viande, et si la provenance de cette viande n’est pas propre ? Cela doit nous interpeller tous », a-t-il dit.

De Kindia, Amadou Bailo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628516796

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