Massacre du 28 septembre 2009 : AVIPA dénonce l’inertie et propose des solutions

avipa, association des victimes du 28 septembre 2009L’Association des Victimes, Parents et Amis du 28 septembre (AVIPA) a procédé au lancement du Projet de saisine des juridictions nationales et internationales sur le dossier du 28 septembre 2009. C’est à travers une conférence organisée à la maison de la presse que l’annonce en a été faite, ce samedi 22 octobre 2016, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

La démarche d’AVIPA vise à dénoncer les obstacles qui empêchent le dossier d’évoluer sur le plan judiciaire mais aussi à préconiser des solutions pour que justice soit faite. Revenant sur ces obstacles, madame Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA va énumérer entre-autres : « le manque de volonté politique ; le manque d’audition de certains membres du CNDD, civils et militaires ; la faiblesse de l’Institution Nationale Indépendante des droits de l’Homme de ne pas se préoccuper des victimes du 28 septembre ; l’Assemblée Nationale, qui compte pourtant des victimes, ne s’intéresse pas aux victimes du 28 septembre ; la nomination de certains inculpés à des postes de responsabilité ; la réticence de certaines victimes à témoigner, les difficultés de rencontrer certains suspects pour leur audition ; la faible implication des institutions républicaines dans le dossier du 28 septembre 2009 ».

avipa, association des victimes du 28 septembre 2009Pour pallier à ces insuffisances, l’AVIPA et ses partenaires préconise le renforcement l’implication de la société civile, en particulier les organisations de défense des Droits de l’Homme. Ensuite, l’association va faire des plaidoyers auprès des institutions sous-régionales et internationales « de soutenir la mise en place des chambres spéciales africaines pour juger le cas du 28 septembre à défaut du procès prévu en 2017 ». L’AVIPA va également veiller à l’application des engagements pris par le ministère de la justice, tout comme la dénonciation de la nomination et le maintien de certains inculpés à des postes de responsabilité.

Ce projet est financé par la fondation OSIWA à hauteur de 63 873 dollars et s’étendra sur une période de 12 mois. Les actions les plus fortes seront la mobilisation des victimes à travers des réunions et des ateliers d’échange et d’informations, la mise à jour des dossiers des victimes pour préparer le procès, la mise en ligne d’un site internet.
On notait la présence à cette conférence de l’Association des Victimes du Camp Boiro, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme, des avocats des victimes du 28 septembre.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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