Naufrage sur le chemin de l’Europe : 30 jeunes compatriotes parmi les victimes

imagePlus de 30 jeunes guinées ont perdu la vie la semaine dernière lorsque leur embarcation a chaviré au Maroc. Ils tentaient de rejoindre clandestinement l’Espagne. A Conakry, les familles des victimes qui ont dépensé de fortes sommes d’argent sont encore sous le choc.
A ce jour, personne ne sait avec exactitude, combien de guinéens sont morts dans ce naufrage survenu dans la nuit du 29 au 30 janvier dernier. Certaines de nos sources iimageindiquent que la barque qui a quitté les cotes marocaines à zéro heure avait à bord, 35 guinéens. 30 corps auraient été repêchés, d’autres sont toujours portés disparus et il y a peu de survivants.

Parmi les victimes, figurent Amadou Sow, chauffeur, Amadou Bela Bah âgé de 28 ans, Ibrahima Barry diplômé, Ibrahima Diallo licence 2 université de Sonfonia et Abdoulaye Dem né en 1991, étudiant en 2ème année économie à l’université ISIM de Démoudoula.

Au quartier Kaporo-rails où logeaient les jeunes Dem et Bah, leurs familles nous ont fait savoir que les deux ont quitté Conakry le 28 décembre par avion pour Casablanca, au Maroc. Toute fois, avant leur départ, ils ont versé quatre mille cinq cent (4 500) euros à un guinéen qui dispose d’un réseau de passeurs au Maroc. Depuis le drame, ce dernier ne décroche plus son téléphone. Abdoulaye Dem avait même obtenu en 2014 l’admission dans une école de Montpellier, mais sa demande de visa à l’ambassade de France à Conakry a été rejetée.

Des membres des deux familles auxquels nous avons parlés, soutiennent qu’ils ont du mal à comprendre ce qui s’est passé. Nos enfants ont été trahis par les passeurs qui leur ont fait croire qu’ils allaient se retrouver en Espagne sans prendre le risque de faire la traversée par pirogue.

Face à la misère, les jeunes guinéens sont prêts à tout pour fuir leur pays, même au péril de leur vie.

Mamadou Samba Sow, radio Bonheur, Conakry

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