Perturbations au lycée Kipé : « nous allons fermer, en attendant que l’autorité prenne des décisions idoines… »

Dans la matinée de ce mardi, 05 décembre 2017, le lycée et le collège de Kipé ont été perturbés. Après des jets de pierres sur les toits, élèves et enseignants ont fui pour chercher à s’abriter ailleurs. Rencontré par un reporter de Guineematin.com, monsieur Amadou Barry, le censeur, a expliqué qu’ils étaient en classe quand tout a commencé.

A écouter les explications de ce responsable, ce sont probablement des élèves qui n’avaient pas cours à cause de la grève des enseignants (depuis le 13 novembre) qui seraient venus chasser ceux qui en avaient…

Voici l’essentiel de ce que le censeur de Kipé, monsieur Amadou Barry a dit :

« Ce matin, comme vous l’avez constatez, les cours ont été effectivement perturbés. Mais, nous, on était déjà en situation de classe, parce que sur les 23 professeurs qui sont programmés, 22 étaient déjà là. Donc, les classes étaient occupées quand nous avons reçu les premiers jets du collège qui est notre voisin direct, il n y a que le mur qui nous sépare du collège. Donc, les premiers jets vénus du collège, automatiquement, les enfants ont commencé à crier et à gambader dans la cour. Et, il semble aussi que le collège a été agressé de l’extérieur ; mais, on ne sait pas de quel côté sont venus les premiers jets de pierres qui ont affecté le collège, parce que nous nous sommes masqués par rapport à eux. Mais, nous nos jets de pierres sont effectivement venus du collège ; et, ça a déstabilisé, ça a créé vraiment des problèmes. Il y a eu un choc entre les forces de l’ordre et les élèves.

Que faire alors ?

« Nous lançons un appel aux décideurs parce que nous, depuis très longtemps, nous sommes menacés. De tout ce temps de débrayage, le lycée Kipé a été le seul lycée et le seul collège à pouvoir étudier depuis cette période. Donc, nous recevons des messages partout, nous recevons des informations partout ; donc, nous savions déjà que nous étions menacés. Et, alors, c’est cette menace qui a aujourd’hui été mise à exécution ; ce qui a fait que nous aussi nous sommes perturbés et nous fermons en attendant que l’autorité prenne des décisions idoines pour que vraiment les cours se déroulent dans la sécurité. Pour le moment, on sera ténu obligé de fermer parce que nous sommes dans une insécurité ».

Propos recueillis et décryptés par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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