Accords politiques inter guinéens: la société civile signe, malgré ses griefs

Sous la Présidence du premier ministre chef de gouvernement, Mamady Youla, la classe politique guinéenne a signé les conclusions du dialogue politique inter guinéen, à la primature, ce mercredi 12 octobre 2016, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

 
Après avoir convenu du cadre et des points à inscrire à l’ordre du jour et porté leur choix sur le Général Bouréma CONDE, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, en qualité de Président du Cadre du Dialogue Politique, les parties ont procédé à l’évaluation et à la détermination des modalités d’application point par point de l’accord du 20 Août 2015.
 
Dans son discours le président du cadre de dialogue a dit que « les Parties au dialogue ont reconnu l’importance de se mettre ensemble pour pacifier l’espace politique et social, consolider la paix et la stabilité, renforcer les acquis démocratiques et parvenir à une normalisation politique et institutionnelle, en rétablissant la confiance mutuelle et une relance du dialogue permanent », a dit le général Boureima Condé.
 
Bien qu’ayant participé au dialogue et même signé les conclusions du dialogue, les émissaires de la société civile ont émis des griefs devant les journalistes, au sortir de la signature du relevé de conclusions du dialogue politique inter guinéen.
Alpha Abdoulaye Diallo  dira qu’il y a eu « violation systématique de l’article 109 du code électoral, qui dispose qu’aucun candidat ou liste de candidat, ne doit faire campagne sous le couvert d’un parti politique, ou toute organisation gouvernementale ou non gouvernementale ».
 
Pour le vice président de la société civile guinéenne « l’accord adopté en l’état priverait les citoyens de leur droit d’être électeur et éligible à la base. Ce qui biaiserait leur participation au processus de développement local, mettant en cause la recevabilité des conseils vis-à-vis des citoyens », soutient-il.
 
Parlant du point d’accord concernant la CENI, Alpha Abdoulaye Diallo pense « qu’il y a une ambiguïté sur l’expression la mise en place d’une CENI technique. Ce point doit être explicite en ces termes : CENI TECHNIQUE, tout en précisant son mandat, sa composition et ses attributions », a t-il ajouté.
 
Le respect de l’article 109 du code électoral, la correction de ces incohérences et la composition de l’institution par des experts électoraux nationaux et internationaux sont entre-autres griefs de la société civile.
 
Mais plusieurs observateurs s’interrogent sur cette sortie de la société civile guinéenne, alors qu’elle a participé au dialogue du début jusqu’à sa signature ce mercredi 12 octobre 2016. Faut il réellement parler de griefs ou bien d’une fuite en avant de ceux-là même qui devaient être directement les représentants des citoyens ?
 
Abdoulaye Oumou Sow pour guineematin.com
Tel: (00224) 620848501
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