Le préfet de Kindia, Mohamed Dine Camara, a réagi aux accusations portées contre lui par le président de la délégation spéciale de la cité des agrumes. Il balaye d’un revers de la main ce que monsieur Abdoulaye Bah qualifie de sabotage par le préfet des travaux de reprofilage de la voirie urbaine de Kindia.
Dans un entretien accordé à un des correspondants de Guineematin.com, le préfet a qualifié d’allégations les propos tenus à son encontre et donne sa version des faits.
Guineematin.com : le président de la délégation spéciale de Kindia vous accuse de vouloir saboter ses activités de reprofilage des voiries urbaines. Qu’est ce qui se passe exactement ?
Mohamed Dine Camara : je m’en vais vous dire d’arrêter ces allégations. Quand on ne connait pas quelque chose, il faut qu’on vienne à la source pour s’informer. Donc, je vous remercie de votre déplacement. Depuis un certains temps, la CBK travaille dans les collectivités de Friguiagbé et Mambia. Donc, cette société a pris des engagements pour les citoyens de ces deux localités suite aux lettres qu’ils ont eu à leur adresser dans le cadre du développement communautaire de leurs localités. Pour ce qui est de Friguiagbé, les ¾ des travaux demandés par les citoyens de cette localité sont exécutés à 50 pour cent depuis 2014.Pour ce qui est de Mambia, c’est exactement les mêmes revendications : le réprofilage des routes dans les différents axes routiers de cette sous-préfecture. Mais, il se trouve que CBK ne prend pas en compte certaines revendications des citoyens en termes de développement local. Qu’on sache que quand une société s’installe dans une localité, elle doit prendre en compte des effets de nuisance .Mais qu’est ce qui s’est passé ? Quand moi je suis revenu le 23 novembre au lancement de l’atelier Université-vacances, organisé par le ministre Kassory, j’ai trouvé les représentants des populations de Friguiagbé et Mambia devant ma porte, pour me remettre les copies des lettres qu’ils ont adressées au directeur général de la compagnie Russal à Conakry. Quand j’ai lu le contenu de ces 2 lettres, les citoyens dénoncent l’assistance de la CBK en faveur de la commune urbaine de Kindia alors qu’ils ont les mêmes difficultés. Après la lecture, j’ai immédiatement appelé le DGA de la CBK pour lui demander s’ils ont reçu la lettre pour accuser de réception ? Il m’a dit non, je lui ai dit que c’est en lisant cette lettre que j’ai compris qu’il y avait un partenariat entre la CBK et la commune urbaine de Kindia. Alors que dans le partenariat entre l’Etat et Rusal, je représente la partie guinéenne à Kindia. Donc s’il y a des a questions qui se posent informez-moi, ne me mets devant les faits accomplis.
Guineematin.com : Monsieur le préfet après avoir reçu ces citoyens, quelle a été votre réaction afin de les soulager ?
Mohamed Dine Camara : je leur ai dit de rentrer et je ferai mon mieux pour les soulager. Et, lors de l’échange téléphonique avec monsieur le directeur général adjoint El-hadj Algassimou, je lui ai rappelé la lettre que la compagnie avait adressée aux ministres de la sécurité et de l’administration du territoire lors du débarayage du 21 septembre 2016, vous avez signalé d’avoir perdue une perte de production de plus de 700 tonnes en 2 heures. J’ai dis, vous êtes conscients que ces populations font des réclamations. Vous avez quitté leur zone pour venir travailler à la commune urbaine, cela va créer des polémiques et des revendications à leur niveau. Cependant, moi je vais prendre les devants, tout en demandant d’abord s’il y a une convention ou un contrat qui les lie avec la commune urbaine ? Il m’a dit que le contrat était de 5 jours et ça devrait prendre fin le dimanche. Et comme ça prend fin le Dimanche, nous allons retirer les machines. Mais cependant, je vous interpelle aussi à prendre en considération les requêtes de ces deux collectivités. C’est ainsi le lundi 26 novembre, je me suis rendu à Kamarabounyi ou les femmes m’ont accueilli avec des chants de réclamations : pas d’eau, pas d’école et ni de travaux. J’ai immédiatement appelé El hadj Sangaré, le chargé des relations communautaires à la CBK, pour lui dire que les gens veulent créer des problèmes à nouveau, parce que s’ils viennent travailler à la commune urbaine alors que dans les sous-préfectures où vous êtes installés il y a problème. Et je ne souhaite pas qu’il y ait troubles à Kindia. Donc, ce problème là, c’est le tient. Et le mardi à mon retour de fossikhouré, c’est les gens qui m’appellent pour me dire que je suis accusé d’un acte sabotage de la part de monsieur Bah.
Guineematin.com : Et justement, aujourd’hui monsieur Abdoulaye Bah vous accuse d’un acte de sabotage parce que pour vous, ces activités de reprofilage seraient une forme de campagne pour l’UFDG ?
Mohamed Dine Camara : c’est une contre vérité monsieur Kaba. Moi je suis administrateur territorial, tous les partis politiques sont égaux devant moi. Donc, je ne peux faire quelque chose qui va à l’encontre de légalité. Moi, ce n’est pas mon intention, comme cette déclaration vient de sa propre bouche, tant mieux. Mais, il faut qu’il arrête de fatiguer les gens avec des choses qui n’ont aucun sens. Moi, je n’ai rien à voir avec cet arrêt des travaux. D’ailleurs, le contrat était verbal et après 5 jours d’activités, les gens retirent leur engin, qu’est ce que le préfet à avoir là dedans ?
Guineematin.com : vous êtes la première autorité de la préfecture de Kindia, qu’est-ce que vous comptez faire dans les prochains jours afin d’éviter ces différents cas dans cette ville ?
Mohamed Dine Camara : Mon problème aujourd’hui c’est comment amener une accalmie dans cette ville. Moi, je suis pour tout le monde et je suis prêt à rencontrer tous les citoyens de cette ville pour qu’il y ait une tranquillité dans cette préfecture.
Entretient réalisé et décrypté par Sékou Komoyah Kaba
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