Retrait du débat d’orientation par le Gouvernement : la réaction de l’Hon. Eva Cross

Les députés, contrairement à l’annonce de la tenue d’un débat parlementaire au cours de cette session extraordinaire consacrée à l’examen et l’adoption de la loi de finances rectificative 2017, ne pourront pas aborder le second point à l’ordre du jour, relatif au débat d’orientation budgétaire 2018. Selon Eva Cross de la majorité parlementaire (le Rpg-arc-en-ciel) et rapporteur de la commission des mines, industrie, commerce, hôtellerie et tourisme, ce changement est dû au fait que « le gouvernement n’est pas prêt ».

Pour cette députée, le rejet du chronogramme par l’opposition le 7 septembre dernier, « n’est pas une surprise », cela fait partie du débat démocratique voulu par l’état de droit. Elle indique à Guineematin.com que c’est tout « fait normal que le chronogramme évolue au cours d’une session donnée comme c’est le cas le jeudi passé ». Elle précise que la session extraordinaire ne dure que 15 jours au plus et il faut tenir compte de la procédure d’urgence en faveur de deux avenants, introduits par le Chef de l’Etat.

A l’opposé de ses prédécesseurs de l’alliance républicaine et du groupe libéral-démocrate, la députée du RPG arc-en-ciel estime que quand un député reçoit un document, il doit prendre le temps de le lire. Pour elle, les sociétés de Dian Dian et de CBK (la compagnie des bauxites de Kindia) sont entrain d’investir énormément en Guinée. « Et quant l’investissement devient lourd, elles ont besoin d’être rassurées », souligne la parlementaire et rapporteur de la commission mines.

Pour cette députée, les arguments en faveur de Rusal ne manquent pas. « Il suffit de voir ce que cette compagnie investit du côté de Friguia pour la reprise de ce fleuron. C’est énorme ». Et de déclarer ensuite « tout son soutien à Rusal pour le projet de Dian Dian et de CBK ». Puisque selon elle, si l’investissement devient lourd, « à un moment donné, la société a besoin des garanties. Et si elle obtient ses garanties sans respecter les clauses, le moment venu, ou à la fin du premier contrat, il nous appartient de revoir et de discuter ces avenants au tour de la table …», tempère t-elle.

S’agissant du retrait à l’ordre du jour du débat d’orientation budgétaire 2018, tant cher aux députés, elle soutient sans ambages que « le gouvernement n’est pas prêt. Les ministres ne sont pas prêts. Vous savez que la plupart des ministres ne sont pas là. Ils sont en Chine ou ailleurs et se battent pour le bonheur du peuple de Guinée », nous confie t-elle.

Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

Facebook Comments Box