Prostitution à Boké : au cœur des ‘’affaires’’ nocturnes dans un maquis de Kakandé

Bar, maquis, prostitution, Boké La prostitution, un dynamisme consistant à faire des relations sexuelles contre une rémunération est majoritairement exercée par les femmes et consommée par les hommes. Mais, pourquoi ces consommateurs ne cherchent-ils pas à entretenir  des  relations sérieuses ? Pourquoi préfèrent t-ils les filles dans les bars au lieu des relations sérieuses, acceptées par les familles et la religion ?

Lors d’un reportage qu’une journaliste de Guineematin.com a réalisé dans la région de Boké, elle a bien  voulu s’intéresser à cette problématique. Dans la nuit du vendredi 30 janvier 2015, nous avons échangé avec un client, nécessitant une prostituée dans le  Maquis  appelé Makona, situé juste à 500 mètres du marché du centre ville de Boké.

Dans une tenue adaptée à la règle du jeu, l’apparence a attiré, à cinq (5) minutes de notre entrée dans le maquis, un client. Il s’agit d’un jeune âgé d’environs 25 à 30 ans qui demande de faire affaire. Après avoir eu plus de 20 minutes de discussion au tour d’une table vers l’autre coin du maquis,  Monsieur X a gentiment demandé d’offrir une boisson avant de demander le prix que pourrait coûter la cohabitation pour une partie de la nuit.

Pendant les échanges sur le prix qui tiraillait entre 200 mille (l’une) et 50 mille (l’autre) pour juste 2 heures, qui semblait six fois plus cher que le prix habituel du client. « Hé non, toi tu est trop chère. Moi, je n’ai jamais acheté une fille à ce prix. Même à 50 mille je ne l’ai pas fais. Mais, comme toi tu es étrangère, je vais te donner 50 mille. On ne passera pas la nuit, c’est juste pour une à deux fois. Ça ne prendra pas plus de 1 heure ou 2 heures du temps. … », discuta M. X

Et, puisque la présence de chacun de nous était due à un objectif bien déterminé, il ne fallait pas lui laisser jouer sur le temps. Il faudrait aller droit au but.

Pourquoi vous ne chercherez pas une relation sérieuse ?

Ce client ressortissant de Boké ville, chauffeur de profession dont nous préférons garder l’identité, en réponse à notre question, nous a fait comprendre qu’il n’était pas à sa première fois de s’acheter des filles dans les maquis, mais  sa réelle motivation était due au manque de confiance aux filles. Selon lui, « les filles ne sont pas sérieuses. Si tu sors avec une fille, elle va te tromper  et tu vas aussi beaucoup dépenser sur elle, inutilement. J’étais avec une fille que j’ai finalement surprise avec mon ami…. Maintenant, je viens dans les bars, je m’achète celle que je veux juste pour un temps après on est quitte. Je ne veux plus jamais de copine », a-t-il dit ferment.

Poursuivant, ce client permanant soutient que, dans les maquis, ce sont les filles qui lui courent après et il suffit juste de leur acheter une boisson, ensuite tout est acquis. Avec une réponse assez satisfaisante, on se demanda comment pouvoir se soustraire, mais la meilleure façon était de faire semblant d’aller se soulager et prendre vite la tangente.

Reportage réalisé par Fatoumata Keïta pour Guineematin.com, envoyée spéciale à Boké

Tel : (+224) 654 47 99 71

 

 

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