Le Syndicat National des Employés de Maison (SYNEM), a organisé hier, dimanche 8 juillet 2018, à Conakry, un atelier de renforcement des capacités des travailleurs et travailleuses domestiques de Guinée. Organisée en faveur de 25 travailleurs et travailleuses de maison, membres du SYNEM et l’ONSLG (Organisation Nationale des Syndicats Libres de Guinée), cet atelier fait suite à la ratification par la Guinée de la convention 189 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), a appris sur place Guineematin.com, à travers un de se reporters.
L’objectif de cette démarche est de discuter des moyens permettant à la Guinée d’adopter une loi nationale régissant les travailleurs et travailleuses domestiques de Guinée.
Dans son discours de circonstance, madame Condé Salématou Kaba, secrétaire générale adjointe du SYNEM, a dit sa satisfaction quant à l’organisation de cet atelier en faveur de ses membres. Selon elle, après avoir pris part à des rencontres relatives au travail des employés de maisons dans d’autres pays comme le Rwanda et la Tanzanie, il était nécessaire pour le bureau exécutif du SYNEM, d’organiser cet atelier. « Cette formation va changer beaucoup de choses dans le quotidien des travailleurs et travailleuses domestiques ; car, à partir de maintenant elles sauront certaines choses sur leurs droits et devoirs, concernant leur vie et leur mode de travail aussi. Nous allons leur donner des informations sur la précarité du travail, le respect mutuel entre employé et employeur de maison ».
De son coté, madame Doukouré Asmaou Bah, secrétaire générale du SYNEM a dit que cet atelier va tourner essentiellement autour de la convention 189 relative aux travailleurs et travailleuses domestiques de l’OIT. « Vous savez que la Guinée a ratifié la convention 189 de l’OIT. Donc, nous nous sommes réunies, pour discuter, voir comment la Guinée va adopter une loi nationale après la ratification de la convention 189 relative à ces travailleurs et travailleuses de l’ombre. Tous les pays membres de l’OIT, quand une convention est adoptée au niveau international, ces pays ont l’obligation de ratifier la convention. Et, quand cette convention est ratifiée par un pays membre, le pays a aussi l’obligation d’adopter une loi relative à cette convention. Mais, il y’a des pays africains qui ont adopté des lois relatives à ces travailleurs domestiques. Donc, nous nous battons pour que la Guinée aussi adopte une loi nationale relative à ces travailleurs domestiques », a-t-elle expliqué.
En outre, la secrétaire générale du SYNEM a remercié le Guinée pour avoir permis la ratification de cette convention 189 de l’OIT. Pour elle, « le gouvernement guinéen est toujours resté à l’écoute de ses travailleurs. Donc, nous les remercions, nous remercions monsieur le président de la République, nous remercions les honorables députés et tous les travailleurs qui nous ont permis la ratification de cette convention de l’OIT. Donc, nous allons nous battre pour consolider cet acquis en adoptant cette loi nationale. C’est cette loi qui nous permettra de protéger davantage ces travailleurs et travailleuses domestiques contre le harcèlement. S’il y’a un secteur qui est harcelé aujourd’hui, c’est bien ces travailleurs de l’ombre qu’on minimise. Malheureusement, ces travailleurs et travailleuses n’osent pas en parler au risque d’être rejeté par la société, c’est déplorable. Donc, nous voulons mettre fin à cela à travers cette loi », a-t-elle dit avec insistance.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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