Termessé, Koudara : « le camp est totalement calciné », confie Alimou Koundara Diallo

BarrageUne affaire de rançon s’est mal tournée dans la préfecture de Koundara, entre un villageois et des militaires du camp. Selon monsieur Alimou Koundara Diallo, les populations locales, révoltées contre les rançons et les abus des militaires, ont complètement calciné le camp et les militaires qui s’y trouvaient ont utilisé le terrain…

A en croire nos informations, c’est à l’occasion du marché hebdomadaire que Yaya Diallo a enfourché son vélo, un sac de manioc de 50 kilogrammes derrière pour rallier le marché de Termessé, situé à 75 kilomètres de Koundara ville, le dimanche dernier. Au niveau du camp, des militaires qui y érigeaient un barrage auraient demandé au villageois de donner un peu avant de passer. Mais, en citoyen « éveillé », Yaya dira n’avoir aucune obligation à payer les agents. De questions-réponses en dispute, le citoyen aurait été sérieusement malmené avant de passer.

Au marché de Termissé, Yaya Diallo aurait mis la vente de ses maniocs devant la mésaventure subie. Sauf que les séquelles de la bastonnade le rattraperont et il se mettra à vomir du sang. Après avoir narré ce qui lui est arrivé, il sera transporté à l’hôpital préfectoral de Koundara.

Koundara, centre de santé,  Seulement, après son départ pour l’hôpital, des colporteurs de fausses rumeurs annonceront que Yaya Diallo aurait rendu l’âme avant d’arriver à l’hôpital. De bouche à oreille, la rumeur a gagné du terrain et même de la force. Les populations décideront ainsi d’aller venger ce citoyen et également faire sauter ce barrage qui les fatigue…

« Tout a été brûlé ! Les militaires qui y étaient ont tous déserté le camp », a dit un des ressortissants de Koundara, Alimou Koundara Diallo, joint au téléphone par Guineematin.com, ce samedi 21 février 2015.

Des nouvelles du pauvre Yaya Diallo ? Alimou Koundara rassure qu’il a bel et bien été transféré au service médical du camp Samory Touré, à Conakry pour des soins appropriés ; ajoutant que ses informations parlent de deux côtes cassées…

Malgré notre instance, Guineematin.com n’a pu joindre monsieur Souragata Sané. Orange indique que le numéro du sous-préfet de Termessé que nous avons est toujours hors réseau.

Enfin, Alimou Koundara Diallo estime que les exactions, rançons et abus d’autorité sont monnaie courante à l’intérieur du pays et que des citoyens conscients de leurs droits ne peuvent jamais accepter ce que les pauvres villageois subissent de la part des autorités locales.

Nouhou Baldé

 

 

 

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