Violences entre un concessionnaire et deux locataires: Aboubacar Kaba risque de perdre le procès

TPI DixinnC’est suite au refus d’exécution d’une décision de justice que mesdames Fanta Camara et Ciré Souaré ont été poursuivies par Aboubacar Kaba, le concessionnaire. Il les accuse d’avoir détruit son véhicule et volé son téléphone au moment où elles s’opposaient de quitter une concession litigieuse à Taouyah, dans la commune de Ratoma, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon la victime, Aboubacar Kaba, c’est le 24 septembre 2016 que ces deux dames se sont opposées à l’exécution d’une décision de justice qui demandait aux occupants de la concession de quitter les lieux. « C’est dans ces circonstances qu’elles ont volé mon téléphone, en détruisant mon véhicule », a expliqué Aboubacar Kaba, au tribunal de première instance de Dixinn.

Pour appuyer les charges du plaignant, la partie civile a évoqué au  tribunal l’article 487 du code pénal guinéen qui dispose que « lorsque des citoyens sans autorisation de la loi se soulèvent pour détruire un bien mobilier, cela est puni par la loi », a-t-il rappelé, demandant ainsi au tribunal de faire l’application de cette disposition pour sanctionner les auteurs, les co-auteurs et les complices.

Quant à la défense, elle a indiqué que tout au long des débats, aucun élément de preuve n’a été montré par Aboubacar Kaba. « Ce qui est évident dans ce dossier, rien n’a été prouvé par Aboubacar Kaba montrant que c’est sont ces deux dames qui ont détruit son véhicule. C’est pourquoi, je vous demande de les relaxer purement et simplement, en condamnant la partie civile au payement de cinquante millions de francs guinéens au titre de dommage et intérêt », a plaidé la défense.

Pour sa part, le procureur, Mohamed Samoura,  a, dans ses réquisitions, estimé que les prévenues n’ont pas reconnu les faits qui leur sont reprochés et, dit-il, le « tribunal ne peut se fonder que sur ce qui a été discuté devant la barre ».

Il a fait observer que dans ce mouvement, on ne sait pas qui a véritablement caillassé le véhicule de monsieur Aboubacar Kaba. « Aucune preuve ne montre que ce véhicule a été caillassé ou que le téléphone a été volé. C’est pourquoi, en vertu de l’article 463 du code pénal guinéen, je demande au tribunal de renvoyer les prévenues à des fins de la poursuite ; c’est-à dire, les relaxer purement et simplement pour délit non constitué », a-t-il requis

Pour la délibération, le procès est renvoyé par le président, Noël Kolomou, au lundi 3 octobre 2016. A suivre !

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 664 413 227/654 416 922

 

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